Un tapis rouge déroulé sans savoir, du vaudeville et pour finir… Bayrou

Emmanuel Macron a finalement nommé vendredi à Matignon François Bayrou, grand favori pour le poste, au terme d’une folle matinée d’atermoiements et de rumeurs en tous genres qui ont ébranlé le camp présidentiel.Un vaudeville, dans son style le plus pur. “Ca a été du Eugène Labiche ces consultations ce matin. Mais la logique, l’évidence, l’a emporté”, résume un fidèle du chef de l’Etat.Une évidence qui a toutefois mis du temps à s’imposer à Emmanuel Macron, qui n’a cessé de repousser les délais qu’il s’était pourtant lui-même fixés. A l’heure des croissants vendredi, pendant que le chef du MoDem est reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, un tapis rouge est déroulé sur le perron de Matignon, préfigurant une prise de décision. On envisage alors une passation entre l’ancien et le nouveau Premier ministre en “fin de matinée”, selon des sources ministérielles, avec tous les ministres sortants et leurs cabinets.Il faut dire que le président avait promis d’annoncer “vendredi matin” le nom du successeur de Michel Barnier, censuré huit jours auparavant. S’octroyant quelques heures supplémentaires, après avoir brisé sa promesse de trancher d’ici jeudi après-midi.Comme à son habitude, Michel Barnier est arrivé à 08H00 à Matignon, et peaufine son discours, qui sera bref, comme son passage rue de Varenne, trois mois, le bail le plus court de la Ve République.Les techniciens continuent de s’activer dans la cour, installant des potelets et deux micros côte à côte. Mais ils s’interrogent sur la hauteur de celui réservé au successeur de Michel Barnier. “Si c’est Bayrou, il mesure combien?”. Avant de les mettre au même niveau, à défaut d’en savoir plus.- Cravate -Dans l’entourage de François Bayrou, reçu à l’Elysée le jour anniversaire de la naissance d’Henri IV, dont il a écrit une biographie intitulée “le roi libre”, c’est l’expectative. Car les coulisses du pouvoir bruissent de rumeurs contradictoires, alimentées par la valse-hésitation du président. Le maire de Pau et ancien ministre de l’Education nationale a déjà été reçu deux fois par le chef de l’Etat. Il a encore échangé au téléphone jeudi avec lui. Mais pourrait-il se faire doubler par le macroniste historique Roland Lescure, dont le nom est revenu avec instance jeudi, ou le ministre des Armées Sébastien Lecornu ?Un proche de M. Bayrou a mis sa cravate. Il est confiant.Si Emmanuel Macron “dit +je vois Bayrou pour le consulter à nouveau+” sans le nommer, “il se ridiculiserait”, avance un proche du chef de l’Etat. “Ce n’est plus le maître des horloges” depuis la dissolution, “c’est le maître d’une crise inédite sous la Ve République. Le temps n’est plus son allié”, ajoute le même.Ce serait “particulièrement cruel” de le convoquer pour l’éconduire, abonde un proche de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui ne croit plus aux chances de ce dernier.Entré par la grande porte de l’Elysée, François Bayrou ressort au bout d’1H45 par une porte dérobée de l’aile Madame et s’engouffre dans sa voiture. Il ne rejoint pas ses bureaux du haut commissariat au Plan, à quelques centaines de mètres de Matignon. Personne dans son cercle rapproché ne sait où il se trouve. Mutique.A Matignon, aucun nom n’a été transmis à Michel Barnier. “Au moins on est prêt” pour la passation dit son entourage.- Drame -Chez les macronistes, qui ne sont pas contre l’option Bayrou, pointe un certain désarroi: “Je ne vois pas ce que (Roland) Lescure a de plus que (François) Bayrou. C’est un délire”. Selon une source à droite, Emmanuel Macron a proposé à François Bayrou d’être le numéro 2 de l’ancien ministre de l’Industrie, provoquant un drame.En fait le président, selon un proche, a “enterré ce matin” l’option Lescure, poussée par le sécrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. “La levée de boucliers du RN a été trop forte”, explique un proche du Franco-Canadien.Reste que l’entretien avec François Bayrou “s’est très mal passé”, selon une source du camp présidentiel. L’option de Sébastien Lecornu “remonte”. Emmanuel Macron veut convaincre le maire de Pau “que ce n’est pas le moment de le nommer” parce que son “choix de coeur” c’est Sébastien Lecornu, détaille le proche du chef de l’Etat.Qui assure que François Bayrou a alors menacé de sortir du bloc central et “a mis le feu” en disant “+je brûle tous les vaisseaux+”.”C’est Sébastien Lecornu qui devait être nommé” renchérit une source proche des consultations. Mais le président “n’a pas eu le choix”, “il en a déduit lui-même que François Bayrou serait mieux à même de rassembler”.Le moindre indice sur les intentions du chef de l’Etat enflamme les réseaux sociaux. Un avion transportant potentiellement Bernard Cazeneuve est pisté. “C’est +L’enquête corse+”, ironise son entourage.Le proche de François Bayrou a enlevé sa cravate. “On est chez les dingues”.Et prévient : si François Bayrou “n’est pas nommé, il va tirer dans le tas”.Le président réunit sa garde rapprochée et finit par le nommer en disant “+sinon il me claque entre les doigts+”, assure une fidèle.En même temps que la diffusion du communiqué officiel, Michel Barnier s’est lui aussi rendu à l’Elysée… pour assister à la décoration du président du CIO Thomas Bach. Il a ensuite prévu de prendre un peu l’air en Savoie, son fief électoral, après la passation.

Parler à l’extrême droite ? Le dilemme des ONG écologistes à Bruxelles

La présence renforcée de l’extrême droite à la Commission et au Parlement européens embarrasse les ONG de défense de l’environnement, partagées entre leur volonté de peser à Bruxelles et leur combat contre toute forme de climatoscepticisme.Parler ou pas avec l’extrême droite ? La question agite les militants écologistes dans la nouvelle configuration bruxelloise. A la Commission, l’Italien Raffaele Fitto, membre du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a obtenu une vice-présidence sur la cohésion des territoires et chapeaute les trois commissaires européens chargés de l’agriculture, de la pêche et des transports.Avant qu’il ne soit confirmé à son poste, des ONG avaient écrit – en vain – à la présidente Ursula von der Leyen pour qu’elle renonce à lui confier de tels dossiers. Las, elles doivent maintenant composer avec un interlocuteur difficilement contournable. Il va travailler sur des “sujets cruciaux pour la transition verte”, souligne Tycho Vandermaesen, du WWF, l’une des plus grandes organisations environnementales. Sa nomination a été “approuvée par la majorité des députés européens. (…) Nous ne pensons pas qu’il soit approprié de mettre son veto”, estime ce responsable associatif.L’ONG entend donc discuter avec Raffaele Fitto comme avec n’importe quel autre commissaire et “évaluera” son action en faveur de la transition.Chez Bloom, qui travaille sur la protection des océans, on a opté pour la position inverse. “On ne parle pas à l’extrême droite, on la combat”, prévient Claire Nouvian, la fondatrice de l’association. “On laisse tous ceux qui s’embourbent dans la légitimation de l’extrême droite face à leur conscience”.En pratique, cette ONG ne compte pas s’adresser à Raffaele Fitto mais aux autres commissaires seulement. Et suit la même règle au Parlement européen, où elle travaille avec les eurodéputés de “l’arc démocrate”, et pas avec les 187 parlementaires (sur 720) des trois groupes d’extrême droite, qui ferraillent régulièrement contre le “fardeau” des normes environnementales.Ces élus “refusent de reconnaître le changement climatique et remettent constamment en cause le consensus scientifique”, accuse Swann Bommier, un responsable de Bloom.- “Entre gens déjà convaincus” – Depuis les élections européennes du mois de juin, marquées par la poussée de l’extrême droite, les ONG redoutent un détricotage en règle du Pacte vert, adopté au cours de la précédente législature.Et elles espèrent peser dans une série de négociations à venir, dont l’objectif affiché par la Commission européenne d’abaisser de 90% les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne en 2040 par rapport à 1990.Chez l’ONG Surfrider, engagée elle aussi sur la préservation des océans, on se positionne avec prudence vis-à-vis de l’extrême droite. Pour un événement de sensibilisation au Parlement européen au mois d’octobre, l’association avait envoyé son invitation aux eurodéputés de gauche, du centre et de la droite mais aussi à ceux d’un des trois groupes d’extrême droite, ECR, considéré comme moins radical et avec lequel les forces politiques traditionnelles discutent de plus en plus.Membre d’ECR et de Fratelli d’Italia, l’eurodéputé Michele Picaro était allé au rendez-vous et en avait fait la publicité sur les réseaux sociaux, non sans crisper certains militants écologistes… La controverse à Bruxelles fait écho à une polémique en France au printemps 2023 quand le journaliste et militant écologiste Hugo Clément avait débattu avec le chef du Rassemblement national Jordan Bardella, au cours d’une soirée organisée par l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuellesDes militants lui avaient reproché de servir de caution verte au RN ou de parler “avec l’extrême droite, chez l’extrême droite”. Hugo Clément avait balayé une “vision de la politique affligeante”, qui conduit à “ne parler qu’entre gens déjà convaincus” par la cause écologiste. “Qu’on le veuille ou non, Marine Le Pen a recueilli 41% des suffrages exprimés lors de la dernière présidentielle. Cela représente 13 millions de citoyens. Ne pas leur parler n’est pas une option envisageable”, avait-il martelé.Le journaliste a récemment poursuivi sur cette ligne pour appeler à la libération du militant écologiste Paul Watson, une figure emblématique de la lutte contre la chasse à la baleine, en détention provisoire au Groenland.Sur les réseaux sociaux, Hugo Clément a félicité tous les élus qui ont soutenu Paul Watson, y compris le maire RN de Fréjus David Rachline. 

US and European stocks advance

US and European stock markets advanced Friday as traders shrugged off disappointment over China’s latest boosts to its beleaguered economy and reacted to political and business developments.Wall Street stocks opened higher, rebounding from losses following concerning inflation data.Shares in semiconductor manufacturer Broadcom jumped more than 19 percent on AI growth prospects and upscale home furnishing retailer RH around 16 percent on an improving demand outlook.”That is a nice combination for market participants to contemplate, as it has positive connotations for enterprise spending and consumer spending,” said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.Investors were also looking ahead to the US Federal Reserve’s meeting next week, when it is tipped to cut borrowing costs for the third time.”While the markets still anticipate a rate cut from the Federal Reserve next week, the likelihood of a move in January has dropped,” said Patrick Munnelly, partner at broker Tickmill Group.There is growing concern over the inflationary pressures from president-elect Donald Trump’s pledges to cut taxes and impose tariffs, as inflation still stands above the bank’s target.European markets were mostly higher following interest-rate cuts the day before by the European Central Bank (ECB) and the Swiss central bank.Paris stocks rose after French President Emmanuel Macron named his centrist ally Francois Bayrou as prime minister, ending days of deadlock over finding a replacement for Michel Barnier.Frankfurt also gained, despite the German central bank sharply downgrading its growth forecasts on Friday for 2025 and 2026. It predicted a prolonged period of weakness for Europe’s biggest economy.London markets were flat and the pound dropped after official data showed that the UK economy unexpectedly shrank for the second consecutive month in October.The euro recovered after flirting with two-year lows against the dollar following a warning Thursday by ECB president Christine Lagarde that the eurozone economy was “losing momentum”, cautioning that “the risk of greater friction in global trade could weigh on euro area growth”.In Asia, Hong Kong and Shanghai both tumbled as investors panned Beijing’s pledge to introduce measures aimed at “lifting consumption vigorously” as part of a drive to reignite growth in the world’s number two economy.President Xi Jinping and other key leaders said at the annual Central Economic Work Conference they would implement a “moderately loose” monetary policy, increase social financing and reducing interest rates “at the right time”.The gathering came after Beijing in September began unveiling a raft of policies to reverse a growth slump that has gripped the economy for almost two years.”We’re still not convinced that policy support will prevent the economy from slowing further next year”, said Julian Evans-Pritchard, head of China economics at research group Capital Economics.Shares fell in Tokyo even as the Bank of Japan’s closely watched Tankan survey indicated a slight increase in confidence among Japan’s major manufacturers.Seoul extended to four days a rebound from the selling sparked by South Korean President Yoon Suk Yeol’s brief martial law declaration, as the focus there turns to a second impeachment vote planned for Saturday.The advance helped the Kospi briefly rise back above the level it sat at before Yoon’s December 3 shock.- Key figures around 1430 GMT -New York – Dow: UP 0.1 percent at 43,975.94 pointsNew York – S&P 500: UP 0.3 percent at 6,068.50New York – Nasdaq Composite: UP 0.5 percent at 19,995.18London – FTSE 100: FLAT at 8,311.13 Paris – CAC 40: UP 0.3 percent at 7,444.56Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 20,469.53Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 39,470.44 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.1 percent at 19,971.24 (close)Shanghai – Composite: DOWN 2.0 percent at 3,391.88 (close)Euro/dollar: UP at $1.0498 from $1.0468 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2652 from $1.2669Dollar/yen: UP at 153.39 yen from 152.68 yen Euro/pound: UP at 82.99 pence from 82.59 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $71.05 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $70.32 per barrelburs-rl/jj

Macron nomme Bayrou à Matignon pour tenter de dénouer la crise politique

Emmanuel Macron a nommé vendredi François Bayrou Premier ministre, un défi immense pour le président du MoDem et premier allié du président, chargé de dénouer la crise politique majeure ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier.”Il y a un chemin à trouver qui réunisse les gens au lieu de les diviser. Je pense que la réconciliation est nécessaire”, a brièvement déclaré aux journalistes le nouveau Premier ministre qui devrait en dire davantage lors de la passation de pouvoirs prévue à 17H00. La nomination du dirigeant centriste est intervenue à la mi-journée, après une nouvelle matinée d’intenses spéculations et de bras de fer en coulisses. avait été reçu à 08H30 à l’Élysée pour un entretien de près de deux heures, suivi d’un long silence radio.A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l’Assemblée nationale lors d’une censure inédite depuis 1962, M. Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017.Une tâche redoutable attend rue de Varenne le maire de Pau. Avec pour priorité le budget pour 2025, laissé en suspens par la censure. Dans un contexte de colère des agriculteurs et de multiplication des plans sociaux, le niveau du déficit et de la dette sera “une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a prévenu Michel Barnier.En attendant que ce nouveau budget soit adopté, un projet consensuel de loi spéciale permettant d’éviter une paralysie de l’Etat sera examiné lundi par l’Assemblée nationale.- “Gouvernement d’intérêt général” -Cette nomination intervient trois jours après une réunion inédite des dirigeants des partis, hors Rassemblement national et La France insoumise, sous l’égide du chef de l’État. Où se sont esquissés les contours d’un “accord de coopération démocratique”, selon la formule de M. Bayrou mardi: le gouvernement s’engagerait à ne pas recourir au 49.3 pour imposer ses lois, les opposants à ne pas le censurer, Emmanuel Macron évoquant de son côté son intention de ne pas dissoudre à nouveau l’Assemblée.Le nouveau Premier ministre, qui “s’est imposé” comme “le plus consensuel”, “aura pour mission de dialoguer” avec ces mêmes partis, des communistes à la droite, “afin de trouver les conditions de la stabilité et de l’action”, a déclaré l’entourage du président. Ce dernier l’a chargé de former un “gouvernement d’intérêt général”, “resserré”.Même si le centriste a régulièrement distillé des critiques contre la politique -trop à droite- et la pratique du pouvoir -trop personnelle- de son allié, ce ne sera donc pas une cohabitation, comme la gauche le réclame depuis les élections législatives. Comme prévu, le Nouveau Front populaire ne participera pas à ce gouvernement. Mais il se divise sur le degré de critiques envers François Bayrou.LFI déposera ainsi dès que possible une motion de censure, son coordinateur Manuel Bompard qualifiant ce choix de “nouveau bras d’honneur à la démocratie”. Pour prix de leur non-censure, les socialistes demandent de leur côté à François Bayrou à s’engager à renoncer au 49.3 et à procéder à une “réorientation de la politique gouvernementale”. Les communistes ont exprimé une position voisine.Entre les deux, la patronne des écologistes Marine Tondelier a listé ses exigences, dont la sortie du gouvernement de Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur à la ligne très droitière. Son parti, Les Républicains, devrait quant à lui arrêter sa position dans l’après-midi. Côté RN, “il n’y aura pas de censure a priori”, a dit son président Jordan Bardella, même si Marine Le Pen a prévenu qu’un “prolongement du macronisme” avec François Bayrou “ne pourrait mener qu’à l’impasse”.- Autres noms jusqu’au bout -Le centriste a finalement été préféré à d’autres noms qui ont circulé jusqu’au bout, comme celui de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve ou du ministre des Armées Sébastien Lecornu, de l’aile droite de la macronie.Jeudi, c’est le profil de l’ex-ministre de l’Industrie Roland Lescure, un macroniste social-libéral, qui a été poussé par le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, selon plusieurs sources proches des consultations. Mais la droite et le RN sont montés au créneau pour lui faire barrage.C’est une arrivée à Matignon aux allures de consécration particulière pour le lointain ministre de l’Éducation (1993-1997) depuis longtemps tourné vers la plus haute fonction: inlassable défenseur d’un centre indépendant, François Bayrou a été trois fois candidat à l’élection présidentielle de 2002 à 2012, sans parvenir au second tour (18,57% en 2007).Son alliance avec Emmanuel Macron en 2017 a dégagé la voie pour l’élection du plus jeune président de l’histoire de France, porteur d’un “en même temps” droite-gauche en phase avec son projet politique.Mais le Béarnais, nommé ministre de la Justice, n’est resté que 34 jours place Vendôme en 2017, empêché par l’ du MoDem, jugée en première instance sept ans plus tard, en février 2024. Si le parti a été lourdement condamné, François Bayrou a été relaxé, mais le parquet a fait appel.

UK, Italy, Japan to develop next-generation fighter jet

The UK, Italy and Japan on Friday launched a joint venture to develop a supersonic next-generation fighter jet by 2035, replacing the Eurofighter Typhoon.Britain’s BAE Systems, Italy’s Leonardo and Japan Aircraft Industrial Enhancement Co Ltd (JAIEC) will each hold a 33.3 percent share in the new venture, “marking a pivotal moment for the international aerospace and defence industry,” they announced in a press release.JAIEC is a firm jointly funded by Mitsubishi Heavy Industries (MHI) and the Society of Japanese Aerospace Companies.”Today’s agreement is a culmination of many months working together with our industry partners and is testament to the hard work of everyone involved in this strategically important programme,” said Charles Woodburn, BAE Systems Chief Executive.The venture will “bring together the significant strengths and expertise of the companies involved to create an innovative organisation that will lead the way in developing a next generation combat air system, creating long-term, high value and skilled jobs across the partner nations for decades to come,” he added.The three partners have agreed to form a new company under the Global Combat Air Programme (GCAP), a multinational initiative established by the UK, Japan and Italy in 2022 to develop a sixth-generation stealth fighter to replace the Typhoon and Japanese F-2.The joint venture is expected to be established by the middle of 2025 and will undertake the design and development of the GCAP aircraft.It will subcontract the manufacturing and final assembly of the aircraft to BAE Systems, Leonardo, MHI and the wider supply chain.The aircraft is due to enter service in 2035, ahead of the competing European project FCAS — led by Paris, Berlin and Madrid — and is expected to be in service until 2070. – China, Russia threats -The new company will be headquartered in the UK and its first CEO, whose name has not been announced, will be Italian. “The way might not always be simple and straightforward. However, I believe that through continuing the strong spirit of trilateral cooperation and collaboration… we will not only deliver the GCAP on time but also at a level that exceeds all of our expectations,” said JAIEC president Kimito Nakae.The Italian defence ministry has already allocated 8.8 billion euros ($9.2 billion) to the program, Roberto Cingolani, the CEO of Leonardo, said in November, although the total budget of the project has yet to be revealed. GCAP aims to counter the threats posed by Russia and China and will merge two different aircraft program — the UK and Italy’s “Tempest” and Japan’s “F-X”.The objective is to develop a twin-engine stealth aircraft that could be operated with or without a crew, would boast features such as laser-directed weapons and a virtual cockpit and would be much harder to detect using radar and infrared.New technologies being explored for Tempest include the integration of AI and augmented reality and the ability to conduct missions alongside drones.Visiting the Farnborough Air Show in July, where a model of the aircraft was unveiled, British Prime Minister Keir Starmer stressed “just how important a program this is” for the country. But Mike Schoellhorn, the CEO of Airbus Defence and Space, said in July that the competition between GCAP and FCAS was “not logical”. Cingolani has not ruled out a possible rapprochement. “I’m not saying merging, maybe this is too much, but for sure some collaboration. It’s too early to say, we’re just at the beginning,” he told AFP.

MSF pulls migrant search vessel from Med over Italy policiesFri, 13 Dec 2024 12:34:45 GMT

Doctors Without Borders (MSF) said Friday it was stopping its migrant search and rescue operation in the Mediterranean as the hard-right Italian government’s policies have made it “impossible” to continue.”We have ceased operations on board our search and rescue vessel, Geo Barents, which had been operational since June 2021,” the international NGO said in a statement.”Italian …

MSF pulls migrant search vessel from Med over Italy policiesFri, 13 Dec 2024 12:34:45 GMT Read More »

Macron nomme Bayrou à Matignon, pour tenter de dénouer la crise politique

Emmanuel Macron a nommé vendredi François Bayrou Premier ministre, un défi immense pour le président du MoDem et premier allié du président, chargé de dénouer la crise politique majeure ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier.L’annonce de la nomination du président-fondateur du parti centriste est intervenue à la mi-journée, après une nouvelle matinée d’intenses spéculations. avait été reçu à 08H30 à l’Élysée pour un entretien de près de deux heures, suivi d’un long silence-radio.A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l’Assemblée nationale lors d’une censure inédite depuis 1962, M. Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017. Et le 28e Premier ministre de la Ve République.Une tâche immense attend rue de Varenne le maire de Pau, premier allié de M. Macron en 2017. Avec pour priorité le budget pour 2025, le projet de budget de la Sécurité sociale ayant été mis en échec par la censure. Dans un contexte de colère des agriculteurs et de multiplication des plans sociaux, les niveaux des déficit et de la dette seront “une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a prévenu Michel Barnier.En attendant que ce nouveau budget soit adopté, un projet consensuel de “loi spéciale” permettant d’assurer la continuité du fonctionnement de l’Etat sera examinée lundi par l’Assemblée nationale.La passation de pouvoirs est prévue dans l’après-midi.-“Gouvernement d’intérêt général”-Cette nomination intervient trois jours après une réunion inédite des dirigeants des partis, hors Rassemblement national et La France insoumise, sous l’égide du chef de l’État. Où se sont esquissés les contours d’un “accord de coopération démocratique”, selon la formule de M. Bayrou mardi: le gouvernement s’engagerait à ne pas recourir au 49.3 pour imposer ses lois, les opposants à ne pas le censure, Emmanuel Macron évoquant de son côté son intention de ne pas dissoudre à nouveau l’Assemblée.Le dirigeant centriste a finalement été préféré à d’autres noms qui ont circulé jusqu’au bout, comme celui de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, des ministres de l’aile droite de la macronie Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin.Jeudi, c’est le profil de l’ex-ministre de l’Industrie Roland Lescure, un macroniste social-libéral, qui a été poussé par le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, selon plusieurs sources proches des consultations. Mais la droite et le RN sont montés au créneau pour lui faire barrage.L’ancien chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, qui accompagne Emmanuel Macron depuis 2017, a lui carrément fait savoir qu’il avait “refusé” Matignon, jugeant que “ce ne serait sérieux” d’accepter à 77 ans.C’est une arrivée à Matignon aux allures de consécration particulière pour le lointain ministre de l’Éducation (1993-1997) depuis longtemps tourné vers la plus haute fonction: inlassable défenseur d’un centre indépendant, François Bayrou a été trois fois candidat à l’élection présidentielle de 2002 à 2012, sans parvenir au second tour (18,57% en 2007).Son alliance avec Emmanuel Macron en 2017 a dégagé la voie pour l’élection du plus jeune président de l’histoire, porteur d’un “en même temps” droite-gauche en phase avec son projet politique.Mais le Béarnais, nommé ministre de la Justice, n’est resté que 34 jours place Vendôme en 2017, empêché par l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, jugée en première instance sept ans plus tard, en février 2024. Si le parti a été lourdement condamné, François Bayrou a été relaxé, mais le parquet a fait appel.Depuis 2017, le maire de Pau a régulièrement distillé des critiques contre la politique –trop à droite– et la pratique du pouvoir –trop personnelle– de son allié, sans jamais se départir de sa solidarité. -Pas de censure d’emblée ?-Peu après l’annonce de la nomination, le président du RN Jordan Bardella a assuré qu’il n’y aurait “pas de censure a priori”.M. Bayrou devrait en revanche subir une censure de la part de La France insoumise. “Faire tomber Bayrou sera faire tomber Macron”, a prévenu le coordinateur de LFI Manuel Bompard, qualifiant cette nomination de “nouveau bras d’honneur à la démocratie”.L’échec de M. Barnier, Premier ministre choisi en septembre par Emmanuel Macron alors que la gauche revendiquait Matignon, remet la pression sur le chef de l’État et le Premier ministre. La donne a-t-elle évolué? Si le Parti socialiste, et dans une moindre mesure les communistes et les Ecologistes, ont donné quelques gages de compromis, poussant leur alliance avec LFI au sein du Nouveau Front populaire au bord de la rupture, pas sûr qu’ils soutiennent franchement François Bayrou.Le centriste, qui plaide depuis des décennies pour des gouvernement Å“cuméniques, devrait tenter de conserver des ministres du parti Les Républicains côté droit, avec qui les relations sont historiquement tendues. Nicolas Sarkozy a notamment usé de son influence pour empêcher cette nomination à Matignon.M. Bayrou devrait également se tourner davantage vers la gauche, à défaut de convaincre les membres du Nouveau Front populaire de participer au gouvernement.Côté RN, le président du MoDem pourrait bénéficier du fait d’avoir apporté son parrainage à Marine Le Pen pour concourir à l’Elysée en 2022, dans un geste destiné à défendre le “pluralisme”.

François Bayrou, premier allié de Macron, Premier ministre à l’usure

Sept ans qu’il attendait d’être Premier ministre. François Bayrou, nommé vendredi successeur de Michel Barnier, parvient enfin, à 73 ans, au premier rôle au côté d’Emmanuel Macron, dont il avait grandement contribué à l’élection à l’Elysée.Une membre de l’entourage de cet infatigable défenseur d’un centre indépendant, actif depuis plus de quarante ans dans la vie politique française, l’assurait pourtant cet automne: Premier ministre, “François est convaincu qu’il ferait le job. Mais il est aussi convaincu, depuis cet été, qu’il ne sera jamais nommé”.”Jamais”, François Bayrou? Le maire de Pau n’avait pas vraiment mégoté en septembre pour convaincre ses troupes, dont une partie était très réticente, de soutenir Michel Barnier. Lui, le président-fondateur du MoDem, le grand pourfendeur des prétentions hégémoniques de la droite. Parce qu’il savait le Savoyard voué à l’échec? Depuis plus d’un mois en tout cas, en privé, il pronostiquait sa chute.Depuis 2017 et cette alliance avec Emmanuel Macron, déterminante sur la route vers l’Elysée, aucun Premier ministre n’a vraiment trouvé grâce aux yeux du Béarnais, à l’exception peut-être de Jean Castex. Édouard Philippe? Trop à droite. Élisabeth Borne? Pas taillée pour le rôle dans un tel contexte politique. Gabriel Attal? Trop jeune…Et tous sous la coupe d’un chef de l’État qui veut tout diriger, tout contrôler, flanqué de son inamovible secrétaire général Alexis Kohler, qui concentrait fort opportunément les critiques – les deux hommes se sont rencontrés récemment à Pau.Raison pour laquelle jusqu’à vendredi matin, François Bayrou bien que convaincu d’être l’homme de la situation, doutait encore de sa nomination.”J’ai toujours pensé que si un jour j’avais cette responsabilité, c’est que ça irait très mal. C’est à peu près les paroles de Clemenceau. Quand ils sont venus le chercher (en novembre 1917), il avait 76 ans et il a sauvé le pays”, expliquait le centriste devant quelques journalistes en 2022.- De Giscard à Macron -Un rôle à la mesure de ce triple candidat à la présidentielle (2002, 2007 et 2012), qui n’a jamais renoncé à ses ambitions nationales.Celles-ci ont bourgeonné dès les années 1970 quand ce natif de Bordères (Pyrénées-Atlantiques), fils d’agriculteurs – son père est mort d’un accident il y a un demi-siècle -, marié et père de six enfants, a fait ses premières armes en politique. D’abord comme militant pour le compte de Valéry Giscard d’Estaing, avant d’intégrer le cabinet du ministre Pierre Méhaignerie en 1979.Élu député des Pyrénées-Atlantiques en 1986, il devient ministre de l’Éducation nationale du gouvernement de cohabitation d’Édouard Balladur en 1993 et fut profondément marqué par François Mitterrand.”Un bègue aussi éloquent, un centriste aussi ferme, un catholique aussi laïque, François Bayrou sera un jour un redoutable candidat à l’élection présidentielle”, avait déclaré le vieux président socialiste au journaliste Alain Duhamel (Libération, 2012).Malgré son soutien à Édouard Balladur, François Bayrou demeure rue de Grenelle en 1995 après l’élection de Jacques Chirac. Immobilisme? Gestion sans vague avec les syndicats? Son lointain successeur Jean-Michel Blanquer n’a pas de mots assez durs contre la “vanité du personnage”: “le verbe plutôt que l’acte, l’apparence plutôt que la réalité, les joies de Narcisse plutôt que les travaux d’Hercule”.”Le centre n’est ni de gauche, ni de gauche”, avait également dit François Mitterrand. Maxime que François Bayrou s’acharne depuis à démentir en tentant de donner au centre son indépendance vis-à-vis de la droite.- A Matignon, “prendre des risques” -Au plan partisan, cet agrégé de lettres classiques, auteur d’une biographie d’Henri IV – dont le 13 décembre est l’anniversaire de naissance -, devint en 1994 président du Centre des démocrates sociaux (CDS), composante de l’UDF de Giscard dont il prend le contrôle en 1998.Son refus d’intégrer l’UMP en 2002 lui valut de premières défections dans la famille centriste. Pendant sa première campagne présidentielle, il gifle un enfant qui tente de lui faire les poches et gagne en notoriété, mais récolte moins de 7%.Nouveau faux pas en 2007 avec son refus de soutenir Nicolas Sarkozy entre les deux tours, alors qu’il venait de réunir 18,57% des voix au premier. Nouveaux départs. François Bayrou fonde alors le Mouvement démocrate (MoDem), qui débuta son existence par une longue traversée du désert, son soutien “personnel” à François Hollande face à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de 2012 ne lui évitant pas la défaite aux législatives à Pau.Après avoir vu en Emmanuel Macron un digne représentant des “puissances de l’argent”, qu’il pourfend régulièrement, François Bayrou change son fusil d’épaule en 2017 et lui propose une alliance. Pari réussi: voilà le chantre du “en même temps” gauche-droite installé, à 39 ans, à l’Elysée. Nommé garde des Sceaux, François Bayrou quitte la Place Vendôme au bout de 34 jours, mis en cause dans l’affaire des assistants des députés européens MoDem. Si le parti a été lourdement condamné en février, son fondateur a été relaxé. Mais le parquet a fait appel. Insuffisant pour lui barrer la route de Matignon aux yeux d’Emmanuel Macron. “Entre-temps, la calomnie et les rumeurs auront fait des dégâts irréparables”, dénonçait-il en avril dans une claire allusion à Marielle de Sarnez, première de cordée de son aventure politique, emportée par une leucémie en 2021.Une perspective insuffisante aux yeux d’Emmanuel Macron pour lui barrer la route de Matignon. Comment compte-t-il à présent réussir là où Michel Barnier a échoué? Un gouvernement de large union, ouvert à plusieurs personnalités de gauche? En mettant en place la proportionnelle à l’Assemblée, qu’il réclamait à Emmanuel Macron depuis des années? Devant la perspective d’une crise de régime, “il faut prendre des risques. Vous ne pouvez pas rester dans l’ordinaire”, expliquait-il récemment à l’AFP.