Bardella comparé à “Brutus” par ses opposants après avoir exigé un casier judiciaire vierge en plein procès Le Pen

“Brutus”, “Freud”… les opposants politiques de Jordan Bardella n’ont pas manqué mardi d’ironiser sur la sortie du président du RN, qui a souligné qu’un “casier vierge” devait être la “règle” pour se présenter à une élection, alors que Marine Le Pen est sous la menace d’une condamnation au tribunal.”Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro un lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République”, a estimé Jordan Bardella au milieu d’un long entretien accordé lundi soir à la chaîne BFMTV.Et d’ajouter que cette position a “toujours été” celle du RN, régulièrement épinglé dans la presse pour avoir investi des candidats ayant tenu des propos à caractère raciste ou xénophobe, ou ayant été condamnés par le passé. Et “si Marine Le Pen est condamnée ?”, l’a alors relancé l’un des journalistes de la chaîne, en référence au procès des assistants d’eurodéputés RN, où les procureurs ont requis à son encontre une peine d’inéligibilité assortie de l’exécution provisoire – c’est-à-dire qu’elle s’applique immédiatement même en cas d’appel – ce qui pourrait entraver les ambitions de Marine Le Pen pour la présidentielle.Semblant pris de court, Jordan Bardella, souvent présenté comme un successeur putatif en cas d’impossibilité pour Marine Le Pen de briguer une candidature, a répondu qu’il y aurait un “appel” en cas de condamnation du tribunal, et “que Marine Le Pen est totalement innocente”.La règle “vaut pour tout le monde, mais Marine Le Pen est innocente”, a-t-il répété.”On savait Bardella pressé. Là c’est un flagrant délit d’excès de vitesse”, n’a pas manqué de plaisanter sur X le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.Paul Vannier, cadre et député du mouvement La France insoumise, a lui surnommé Jordan Bardella de “bon brutus”.”C’est le coup de pied de l’âne ou alors Brutus qui tue la mère. Il faut aller chercher Freud dans sa tombe pour qu’il nous explique”, abonde un député du camp gouvernemental dans un sourire. Avant de critiquer un passage “un peu flippant” pour un candidat à Matignon. “Vous allez sur BFMTV pour parler de ça vous avez des éléments de langage normalement, vous savez que vous allez être interrogé là-dessus.”