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Nouvelle panne de courant générale à Cuba

Une nouvelle panne de courant généralisée, la quatrième en moins de six mois, touche Cuba dans la nuit de vendredi à samedi en raison d’une avarie sur son vétuste système électrique national.”Vers 20H15 ce soir (00H15 GMT samedi), une panne (…) a provoqué une perte importante de génération (électrique) dans l’ouest de Cuba et, avec elle, la déconnexion du système national d’électricité”, a déclaré sur X le ministère de l’Energie et des Mines.La panne s’est produite dans une sous-station électrique située à Diezmero, une localité de la banlieue de La Havane, a précisé le ministère. “On est en état de choc. J’allais m’asseoir quand l’électricité s’est éteinte. Je n’ai même plus faim, ça m’a coupé l’appétit d’un seul coup. Cette situation est insoutenable, personne ne peut vivre comme ça”, s’est plainte par téléphone auprès de l’AFP Angélica Caridad Martínez, une habitante de 50 ans de la ville de Camagüey (centre).Dotée d’un système de production d’électricité vétuste, l’île de 9,7 millions d’habitants a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours, dont une a eu lieu pendant un ouragan.Ces défaillances chroniques du réseau électrique viennent s’ajouter à la crise économique que traverse le pays, la pire depuis 30 ans, qui entraîne des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, ainsi qu’une inflation galopante. “Face à la déconnexion inattendue du système électrique national, nous travaillons déjà sans relâche pour le rétablir le plus rapidement possible”, a dit le Premier ministre Manuel Marrero Cruz sur X.Peu avant minuit, les autorités ont indiqué avoir rétabli des circuits indépendants dans plusieurs provinces, fournissant de l’électricité à des secteurs prioritaires. – Coupures quasi quotidiennes -Dans les rues de La Havane plongées dans le noir, seuls quelques hôtels et entreprises privées dotés de groupes électrogènes restaient éclairés, tout comme les hôpitaux.Les passants, surpris par la panne en début de soirée, cheminaient dans les rues en s’éclairant grâce à leur téléphone portable ou des lampes de poche, a constaté une journaliste de l’AFPTV.”Quelle situation, mon Dieu ! C’est terrible ! C’est un mauvais week-end qui nous attend”, se désole Karen Gutierrez, 32 ans. “Avant la panne, il y a eu des variations de tension”, a constaté cette vendeuse de glaces. “Je ne m’y attendais pas et ça me dérange beaucoup. Et allez savoir quand ça sera rétabli”, fulmine de son côté Andrés López, 67 ans, joint par téléphone depuis la province de Holguín (est).Il s’agit de la première coupure de courant généralisée de l’année 2025, bien que la population soit confrontée à des pannes quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans une grande partie de La Havane. Dans les provinces, ces délestages peuvent durer plus de 20 heures.En février, les autorités avaient suspendu pendant deux jours toute activité sur l’île pour économiser de l’énergie et éviter une panne générale. Les huit centrales électriques vétustes du pays, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne.Des centrales flottantes louées à une entreprise turque et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentés par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe très difficilement et qui font souvent défaut.Face à l’urgence, le gouvernement cubain met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.D’ici à 2030, Cuba prévoit de produire plus de 2.000 mégawatts d’énergie solaire. A cette date, 37% de l’électricité du pays devrait provenir d’énergies renouvelables.

Les Etats-Unis évitent la paralysie budgétaire après le recul de démocrates

Les Etats-Unis ont évité vendredi de justesse la paralysie de l’administration fédérale, grâce aux voix concédées à contrecoeur par quelques sénateurs démocrates à un texte budgétaire voulu par Donald Trump.Le budget provisoire, adopté quelques heures avant le délai limite de minuit, étend le financement de l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Il comprend de nouvelles réductions des dépenses de l’Etat fédéral, déjà ébranlé par les nombreux limogeages de fonctionnaires entrepris par le milliardaire républicain et son allié Elon Musk.Malgré leur majorité de 53 sénateurs sur 100, les républicains avaient besoin de l’appui de huit membres de l’opposition pour obtenir la majorité nécessaire.Si les sénateurs démocrates étaient unanimes pour dénoncer le contenu de cette proposition, dix d’entre eux ont finalement cédé pour permettre le passage du texte, grâce au revirement de leur chef, Chuck Schumer.Le sénateur new-yorkais avait affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte. Mais il a finalement annoncé le lendemain qu’il voterait, à titre personnel, pour permettre son adoption, en raison de son inquiétude face aux conséquences d’une telle paralysie.L’éviter représentait “le meilleur moyen de minimiser les dommages que l’administration Trump fera subir au peuple américain”, a-t-il déclaré vendredi dans un communiqué avant le vote.- “Tronçonneuse” -Car une paralysie des services fédéraux aurait signifié le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, un trafic aérien perturbé, ou encore des retards à prévoir dans le versement de certaines aides alimentaires. Une situation impopulaire aux Etats-Unis, que démocrates comme républicains — dans le meilleur des mondes — souhaitent éviter.”Aussi mauvais soit le texte de loi”, une paralysie des services fédéraux donnerait à Donald Trump et à Elon Musk “les clés de la ville, de l’Etat et du pays”, a ajouté Chuck Schumer, qui s’inquiète des prérogatives supplémentaires conférées à la Maison Blanche en situation de “shutdown”.Pour le sénateur démocrate Dick Durbin, “au moment où Donald Trump et Elon Musk y vont à la tronçonneuse dans les effectifs de l’Etat fédéral et gèlent de manière illégale les dépenses fédérales, la dernière chose dont nous avons besoin, c’est de plonger notre pays davantage dans le chaos et la tourmente”. Il a donc aussi décidé de permettre l’adoption du texte républicain.Mais à gauche, les appels à laisser cette paralysie survenir s’étaient multipliés ces derniers jours, dans le but de montrer une véritable opposition à Donald Trump et à son programme.- “Faux choix” -Le choix de Chuck Schumer a ainsi provoqué de vifs remous au sein de son parti, et une centaine de manifestants ont protesté vendredi matin devant son domicile new-yorkais, selon une journaliste de l’AFP.Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, a résumé vendredi le dilemme auquel son parti était confronté. L’élue californienne a dénoncé dans un communiqué “un faux choix” entre une paralysie de l’Etat ou un “chèque en blanc” à l’administration Trump, qui constitue “une attaque dévastatrice contre le bien-être des familles américaines”.Les démocrates craignent en effet qu’un financement temporaire, plutôt que pour l’année fiscale entière, ne dilue le pouvoir du Congrès dans l’élaboration du budget, car il donnerait plus de liberté à l’exécutif pour choisir quelles dépenses réellement effectuer.L’élue démocrate Rosa DeLauro a aussi qualifié le texte proposé par les républicains de “chèque en blanc à Elon Musk”, tandis que le sénateur Mark Warner, réputé pour ses positions modérées, avait annoncé qu’il voterait “non”, se disant contre cette “idée de donner les clés à Trump et Musk sans contrainte”.Donald Trump avait en revanche adressé ses félicitations à Chuck Schumer “pour avoir fait ce qu’il fallait, en prenant son courage à deux mains”.Jeudi, il avait rejeté la responsabilité d’un potentiel shutdown sur les démocrates, affirmant qu’en cas de paralysie, ce serait “de leur faute”.

La France échappe à une dégradation de sa note par Fitch

L’agence de notation Fitch a maintenu vendredi soir la note souveraine “AA-” de la France, qu’elle avait assortie en octobre d’une “perspective négative”, le gouvernement se disant aussitôt “déterminé” à poursuivre le redressement des finances publiques.La perspective négative attribuée le 11 octobre était une menace d’abaissement de la note qui ne s’est pas concrétisée cette fois.Fitch observe que, malgré son “dérapage budgétaire” de 2024 – le déficit public est passé de 4,4% du PIB en 2023 à 6% du PIB – la France conserve une économie “vaste et diversifiée”, avec des “institutions fortes et efficaces”.L’agence de notation relève toutefois que le déficit public reste à un niveau élevé et que sa réduction reste difficile en raison de l’incertitude politique et de l’absence de majorité du gouvernement Bayrou à l’Assemblée nationale.Le ministère de l’Économie français a immédiatement “pris note” de la décision de Fitch “de confirmer la notation française à AA−, témoignant de la très haute qualité de la signature française, et de maintenir sa perspective négative”.- “Bonne qualité” -“Le gouvernement, écrit Bercy dans un communiqué, est déterminé à poursuivre la mise en Å“uvre de sa trajectoire de consolidation des finances publiques initiée par la loi de finances 2025 et à l’inscrire dans la durée. La résorption de nos déficits est une priorité”.La note AA- désigne une dette de “bonne qualité”. Un abaissement aurait fait tomber la France en A, “moyenne supérieure”, avec le risque de taux d’intérêt sur les marchés plus élevés et d’une charge annuelle de la dette qui finisse par devenir le premier budget de la nation, devant l’Éducation.Les trois grandes agences, S&P, Fitch et Moody’s, classent désormais la France de la même façon, Moody’s conservant toutefois une perspective stable.Fitch prévoit un déficit public à 5,5% du PIB cette année et non 5,4% comme espéré par le gouvernement, et la croissance à 0,6% (0,9% pour le gouvernement).”Cette baisse s’explique principalement par les risques de montée du protectionnisme international et de ralentissement de la croissance en Allemagne, premier partenaire commercial de la France”, explique-t-elle.Le président américain Donald Trump ne cesse en effet d’agiter des menaces de hausse des tarifs douaniers américains depuis son retour à la Maison Blanche en janvier- Défense et aéronautique -Jeudi, il s’est dit prêt à porter à 200% les droits sur les alcools européens si Bruxelles n’abandonnait pas l’idée de taxer à 50% le bourbon. Une nouvelle qui serait “particulièrement inquiétante” pour la France, selon Sylvain Bersinger, chef économiste d’Asterès, car elle est un grand producteur d’alcool.Fitch considère néanmoins que l’impact de ces points négatifs “est quelque peu atténué par l’augmentation des dépenses de défense européennes, qui bénéficiera au secteur français de la défense et de l’aéronautique”. L’UE va en effet augmenter massivement sa capacité de dissuasion face à la Russie, les visées de la politique étrangère américaine étant devenues plus incertaines depuis janvier.Fitch remarque aussi que l’incertitude politique en France “a diminué après l’approbation du budget 2025”. “Mais la confiance des entreprises et des ménages reste faible”, observe-t-elle.La menace d’une future dégradation est toujours là. Fitch émaille sa note d’observations selon lesquelles la situation financière française est pire que celle de ses pairs classés “AA”.”L’incapacité à mettre en Å“uvre un plan crédible de consolidation budgétaire à moyen terme, par exemple en raison d’une opposition politique ou de pressions sociales, qui conduirait à une stabilisation de la dette à moyen terme”, au lieu d’une baisse, serait un facteur de dégradation, prévient-elle.La dette représentait 113,7% du PIB à la fin du troisième trimestre. Fitch l’anticipe au-dessus de 120% du PIB fin 2028.

Après une semaine chaotique, Wall Street reprend pied

La Bourse de New York a terminé en forte hausse vendredi, poussée notamment par des achats à bon compte après une semaine en net recul marquée par les rebondissements de la politique commerciale américaine.Le Dow Jones a gagné 1,65%, l’indice Nasdaq s’est envolé de 2,61% et l’indice élargi S&P 500 a bondi de 2,13%.”Nous avons connu une séance haussière” marquée par un “soulagement” des acteurs du marché, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.Les investisseurs se sont livrés à des “achats à bon compte” après que “le marché a fortement baissé en peu de temps”, a résumé pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com, dans une note.La place américaine a été particulièrement chahutée ces derniers jours par les nombreux rebondissements dans la guerre commerciale menée par les Etats-Unis.Donald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si ceux de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n’étaient pas abandonnés.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.Côté indicateurs, les investisseurs n’ont pas trop réagi à la publication de l’estimation préliminaire de confiance des consommateurs de l’Université de Michigan. Selon cet indice, la confiance des consommateurs a reculé à 57,9 en mars, contre 64,7 un mois plus tôt, s’enfonçant plus que ce que prévoyaient les analystes. L’indicateur est plombé par l'”incertitude” autour des politiques mises en Å“uvre par le nouveau gouvernement et l’anticipation d’une forte inflation à venir.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est tendu à 4,32%, contre 4,27% la veille en clôture.Le rebond des méga capitalisations a aussi contribué à la hausse du marché: Nvidia a bondi de 5,27%, Apple a avancé de 1,82%, Amazon de 2,09% et Microsoft de 2,58%.

Corruption: le Parlement européen suspend ses accès aux représentants de Huawei

Le Parlement européen a annoncé vendredi interdire temporairement l’accès à ses bâtiments de Bruxelles et Strasbourg à tous les lobbyistes et représentants du groupe chinois Huawei, soupçonné de faits de corruption au sein de l’institution de l’UE pour défendre ses intérêts.Il s’agit d’une “mesure de précaution” avec “effet immédiat”, a indiqué une porte-parole du Parlement jointe par l’AFP. Le groupe de télécommunications compte actuellement neuf représentants accrédités, selon le registre de transparence de l’institution, et donc autorisés à rencontrer des eurodéputés.La Commission européenne a également interdit aux lobbyistes du groupe chinois l’accès à ses locaux, a indiqué l’un de ses porte-parole. Cette décision intervient au lendemain d’une vague de perquisitions et d’interpellations dans une enquête pour corruption aux mains de la justice belge.Le parquet fédéral belge a fait état jeudi de 21 perquisitions menées à travers la Belgique et de trois autres sollicitées au Portugal.Dans le collimateur des enquêteurs figureraient des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés.Huawei a refusé de commenter vendredi les interdictions d’accès, renvoyant à un précédent communiqué dans lequel il disait prendre l’affaire au sérieux.La nuit dernière, la société avait assuré avoir une politique de “tolérance zéro” envers la corruption.- Comparution mercredi à Paris -Il y a eu plusieurs interpellations jeudi, dont l’une en France d’un suspect ciblé par un mandat d’arrêt européen émis par la justice belge. Mais ni les identités ni même le nombre précis de suspects arrêtés n’ont été communiqués.Le suspect arrêté en France a été écroué dans l’attente de sa comparution mercredi prochain à Paris devant la chambre des extraditions, a indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.Selon le parquet belge, la corruption dont Huawei est soupçonné aurait été pratiquée “régulièrement” et “très discrètement” depuis 2021, “sous couvert de lobbying commercial”. Elle aurait pris différentes formes, comme des rémunérations de prises de positions politiques ou encore “des cadeaux démesurés” comme des frais de bouche, de voyage, ou des invitations régulières à des matches de football.Jeudi, des scellés ont été placés sur les portes de plusieurs bureaux utilisés par des assistants parlementaires à la fois à Bruxelles et à Strasbourg.Parmi ces bureaux figure celui utilisé par les assistants d’un eurodéputé italien du parti Forza Italia. Cette formation associée au groupe PPE (droite) a assuré coopérer avec l’enquête, soulignant qu’aucun de ses membres n’avait jamais profité d'”invitations en Chine” ou “au stade”.Par ailleurs un ex-eurodéputé slovène, dont le nom a circulé dans la presse comme potentiel suspect, a démenti ces accusations.Interrogé par les médias slovènes, Franc Bogovic, ancien élu du PPE, a admis avoir été invité par le groupe chinois à des conférences et avoir participé avec lui à un projet autour de l’internet à haut débit, mais il a assuré n’avoir aucun comportement illégal à se reprocher.En 2023, Bruxelles avait décrit le géant des télécommunications chinois comme présentant le risque le plus élevé pour les pays de l’UE parmi tous les fournisseurs de 5G, appelant les Etats membres à exclure ses équipements de leurs réseaux mobiles.L’an dernier l’Allemagne avait annoncé son intention d’interdire d’ici fin 2026 au plus tard la présence dans ses réseaux 5G de composants et technologies des groupes chinois Huawei et ZTE. Berlin avait mis en avant des raisons de “sécurité”.

Au Mipim, les investisseurs courtisés pour réinvestir dans le logement

En pleine crise du logement en Europe et pour relancer la construction, les villes cherchent à attirer les grands investisseurs mondiaux qui semblent de plus en plus intéressés par le résidentiel, au salon international de l’immobilier à Cannes.Conférences sur le logement abordable, sur la démographie, présence de nombreux maires, sommet de “ré-investissement”, le “housing” est dans toutes les bouches au salon Mipim (marché international des professionnels de l’immobilier) qui affiche une volonté de rapprocher public et privé.Comme d’autres représentants de grandes villes venus séduire les grands argentiers présents, le maire de Londres Sadiq Khan a lancé “plus d’investissements s’il-vous-plaît dans ma ville”, lors d’un discours lundi devant un parterre de professionnels de l’immobilier. Les investisseurs institutionnels, tels que les assurances, les gérants d’actifs, les fonds de pension, “peuvent aider à combler ce fossé, par exemple en cas de problèmes chez les promoteurs nationaux, et fournir du stock de logement”, affirme Tom Leahy, directeur de la recherche en actifs réels en Europe de la société de services financiers MSCI. En France, les entreprises, liées au public, CDC Habitat et Action Logement ont massivement acheté des logements aux promoteurs en mal de clients en 2024.”Le problème actuellement est que l’immobilier dans son ensemble manque de nouveaux capitaux entrants” à cause de la hausse des taux d’intérêt qui a bousculé le marché, ajoute-t-il, interrogé par l’AFP.Les biens immobiliers et infrastructures gérés par des entreprises représentaient plus de 13.000 milliards de dollars dans le monde en 2023, selon MSCI, dont 22% de logements.En France, les investisseurs institutionnels ont délaissé le logement au fil des années depuis 1980, pour se diriger vers des marchés plus rentables : bureaux, hôtellerie ou même des placements non immobiliers, comme des actions en Bourse. Aujourd’hui, Tom Leahy rapporte que “si vous regardez où les investisseurs veulent déployer des capitaux, le résidentiel est encore très haut placé (…) en raison de tendances structurelles : pénurie de logements, croissance des loyers dans beaucoup de grandes villes européennes, urbanisation, croissance démographique”.A l’inverse le développement du télétravail a mis un coup d’arrêt au développement des bureaux et fait chuter le prix de certaines surfaces. – “Fabrique de la spéculation” -La part du résidentiel dans les investissements a beaucoup progressé au cours des dernières années dans plusieurs pays européens selon MSCI, notamment le Royaume-Uni et l’Espagne, à l’exception de l’Allemagne où une grande partie du parc locatif privé est déjà géré par des entreprises.”Les deux marchés les plus dynamiques en Europe sont le Royaume-Uni et l’Espagne car ce sont des marchés dérégulés, avec des loyers qui montent” et un retour sur investissement “au-delà de 5%”, pointe Stéphane Theuriau, président de BC Partners Real Estate, investisseur spécialisé en immobilier. Les loyers ont progressé de 9% en moyenne au Royaume-Uni en 2024 et de 11% en Espagne, ce qui a poussé le gouvernement espagnol à annoncer des mesures pour tenter de contenir la hausse des prix et relancer la construction. En France, la rentabilité n’est “pas assez attractive” pour attirer des sociétés financières dans le locatif, selon Florence Semelin, chargé du résidentiel au cabinet de conseil en immobilier JLL, principalement en raison de l’encadrement des loyers dans la plupart des zones tendues, où on manque le plus de logements.L’impact des financiers sur les locataires est en effet mitigé : les investisseurs de long terme “aident à professionnaliser le marché locatif résidentiel” car leur but est que “les gens restent le plus longtemps possible”, mais des investisseurs en recherche de profits élevés peuvent aussi “faire fortement pression sur les loyers”, relate Tom Leahy. Des associations ont justement manifesté mardi et mercredi devant le Mipim, salon que Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, qualifie de “fabrique de la spéculation, du logement cher et de la crise du logement”. Quant à la construction de logements neufs en France, en 2023, elle était financée à 83% par les ménages et moins de 12% des investissements provenaient des entreprises, hors bailleurs sociaux. “C’est un enjeu de faire revenir les investisseurs institutionnels, mais cela ne suffira pas pour faire repartir la machine” de la construction, prévient-on à la FFB.  

La Bourse de Paris en hausse, portée par le plan d’investissement allemand

La Bourse de Paris a fini en nette hausse vendredi, après l’accord politique trouvé en Allemagne entre le futur chancelier conservateur Friedrich Merz et les Verts sur un plan d’investissement public de centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser la première économie européenne.Le CAC 40 a pris 1,13%, à 8.028,28 points, en hausse de 90,07 points. Jeudi, il avait terminé en repli de 0,64% à 7.938,21 points.Sur une semaine, l’indice vedette est également dans le rouge, avec un recul de 1,14%.Avec l’appui des députés écologistes obtenu vendredi, le futur chancelier allemand Friedrich Merz peut désormais compter sur une majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels permettant un programme de dépenses sans précédent pour réarmer et moderniser l’Allemagne.Le vote de ce plan, de plusieurs centaines de milliards d’euros, aura lieu mardi à la chambre basse des députés, le Bundestag. Dévoilé la semaine dernière, il enthousiasme les marchés qui espèrent que cela portera la croissance en Europe.Cet accord a “radicalement changé le sentiment des investisseurs”, a noté Jochen Stanzl, chez CMC Markets.”Ce programme change la donne, et pourrait apporter une dynamique de croissance qui sera positive pour tout le monde en zone euro”, a expliqué à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Les valeurs européennes de la défense bénéficiaient de ces perspectives, dans la mesure où les investisseurs s’attendent à ce que le plan fera la part belle à l’industrie d’armement du Vieux continent. A Paris, Thales s’est adjugé 5,57% à 250,10 euros, Airbus 4,30% à 169,20 euros et Safran 2,28%. Sur le SBF 120, Dassault a pris 5,70% à 307,80 euros.Sur le marché obligataire, les taux auxquels les États européens empruntent ont monté après la conclusion de l’accord, avant de se stabiliser en fin de journée.Le taux d’intérêt de l’obligation à dix ans français s’est établi à 3,56%, au même niveau que la veille en clôture. Son équivalent allemand référence en Europe, était à 2,87% contre 2,85% la veille.Kering déçoit et plongeLe groupe de luxe Kering a perdu 10,71% à 223,55 euros vendredi, signe que les marchés doutent de la capacité du styliste Demna Gvasalia, choisi comme nouveau directeur artistique de Gucci, à redresser la marque phare du groupe de luxe.Le créateur géorgien quitte Balenciaga, également propriété de Kering et dont il était le styliste depuis 2015, pour rejoindre la marque italienne, selon un communiqué publié jeudi soir. Agé de 43 ans, il remplace Sabato de Sarno, qui a quitté Gucci en février seulement deux ans après sa nomination, au moment où les contre-performances de Gucci plombent l’activité de sa maison mère. Ubisoft en hausseLe groupe de jeux vidéos Ubisoft a été porté vendredi (+6,80% à 13,12 euros) par des informations de Bloomberg selon lesquelles l’enteprise souhaiterait créer une nouvelle structure incluant certaines de ses propriétés intellectuelles, comme sa franchise “Assassin’s Creed”, afin de mieux les valoriser.

Jour de potentiel “shutdown” budgétaire aux Etats-Unis

Le Sénat américain va voter vendredi sur un texte budgétaire dont le rejet entraînerait la paralysie de l’administration fédérale, même si l’hypothèse d’un  “shutdown” s’est réduite depuis la prise de position du chef des démocrates au Sénat. Chuck Schumer, qui avait affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte, a finalement annoncé jeudi qu’il voterait pour, à titre personnel, en raison de son inquiétude face aux conséquences d’une telle paralysie.”Comme je l’ai annoncé hier, je voterai pour que le gouvernement reste en place. Je pense que c’est le meilleur moyen de minimiser les dommages que l’administration Trump fera subir au peuple américain”, a-t-il déclaré vendredi dans un communiqué.”Mais aussi mauvais soit le texte de loi, je pense que permettre à Donald Trump de prendre encore plus de pouvoir par le biais d’un +shutdown+ est une option bien pire. (…) Cela donnerait à Donald Trump et à Doge les clés de la ville, de l’État et du pays. Donald Trump et Elon Musk seraient libres de détruire les services gouvernementaux vitaux à un rythme beaucoup plus rapide qu’ils ne le font actuellement”, a-t-il ajouté.La proposition de budget, déjà adoptée par la Chambre des représentants à majorité républicaine, prolongerait le financement de l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Le temps de plancher sur un budget plus conséquent pour l’année entière, avec notamment les fonds nécessaires pour certaines promesses de campagne de Donald Trump, comme son programme d’expulsion de migrants.Sans adoption d’un texte avant minuit dans la nuit de vendredi à samedi, le “shutdown” serait décrété, avec à la clé le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le trafic aérien perturbé, ou encore des retards à prévoir dans le versement de certaines aides alimentaires. Une situation très impopulaire aux Etats-Unis, que démocrates comme républicains — dans le meilleur des mondes — souhaiteraient éviter.- Un “faux choix” – Le choix de Chuck Schumer a provoqué de vifs remous au sein du parti démocrate. Et une centaine de personnes ont manifesté vendredi matin à New York devant le lieu de résidence du sénateur, pour protester contre son vote, selon une journaliste de l’AFP.Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, a résumé vendredi le dilemme auquel son parti est confronté. Elle a dénoncé dans un communiqué “un faux choix” entre “un +shutdown du gouvernement+ ou un chèque en blanc qui constitue une attaque dévastatrice contre le bien-être des familles américaines”.Le sénateur démocrate John Fetterman avait lui aussi déjà annoncé qu’il voterait à contrecoeur pour le texte.”Voter pour paralyser le gouvernement punira des millions de gens”, avait-il déclaré, tout en notant son “désaccord avec de nombreux points” de la proposition républicaine.”Félicitations à Chuck Schumer pour avoir fait ce qu’il fallait, en prenant son courage à deux mains”, a en revanche écrit vendredi Donald Trump sur son réseau Truth Social, s’enthousiasmant pour une “décision très judicieuse et intelligente”, qui pourrait conduire à “quelque chose de grand pour les Etats-Unis”. Jeudi, le président américain avait rejeté la responsabilité de la situation actuelle sur les démocrates, affirmant qu’en cas de paralysie, ce serait “de leur faute”.- Démantèlement -Malgré leur majorité de 53 sénateurs sur 100, les républicains auraient besoin de l’appui de plusieurs démocrates pour obtenir la majorité de 60 voix, nécessaire à l’adoption de leur texte.Si la proposition des républicains prévoit une hausse du budget de la défense de 6 milliards de dollars, elle comprend aussi une réduction de 13 milliards de dollars des dépenses dans les autres postes budgétaires.Des coupes jugées inacceptables par les démocrates, qui dénonçaient déjà avant cela les limogeages massifs de fonctionnaires entrepris par Elon Musk, avec la bénédiction de Donald Trump, dans le cadre de sa commission à l’efficacité gouvernementale (Doge).Depuis le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche, le patron de SpaceX et Tesla s’est lancé dans le démantèlement de certaines agences fédérales, qu’il accuse de fraude ou de gestion dispendieuse.Les démocrates craignent en outre qu’un financement temporaire, plutôt que pour l’année fiscale entière, ne dilue le pouvoir du Congrès dans l’élaboration du budget, car il donnerait plus de liberté à l’exécutif pour choisir quelles dépenses réellement mettre en place.L’élue démocrate Rosa DeLauro a qualifié le texte proposé par les républicains de “chèque en blanc à Elon Musk”, tandis que le sénateur Mark Warner, réputé pour ses positions modérées, a affirmé qu’il voterait “non”, se disant contre cette “idée de donner les clés à Trump et Musk sans contrainte”.

Montée au capital de Commerzbank: feu vert de la BCE, mais UniCredit temporise

Un premier obstacle est franchi mais d’éventuelles noces semblent encore lointaines: la Banque centrale européenne (BCE) a donné vendredi son feu vert à la montée d’UniCredit jusqu’à 29,9% au capital de sa rivale allemande Commerzbank.Cette autorisation ouvre la porte à une fusion, certes encore hypothétique, entre UniCredit et Commerzbank, à laquelle s’opposent cependant vivement les dirigeants de la banque allemande et les milieux politiques à Berlin.Deuxième groupe bancaire italien, UniCredit avait pris de court les marchés en annonçant en décembre avoir porté sa part dans Commerzbank à 28%, dont 9,5% de participation directe et 18,5% à travers des instruments dérivés.Cette annonce avait relancé les spéculations sur une reprise totale de Commerzbank par UniCredit qui serait l’une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.Mais le bouillant patron d’UniCredit, Andrea Orcel, compte temporiser: “notre calendrier initial pour décider de procéder ou non à une fusion potentielle s’étendra probablement bien au-delà de la fin de l’année 2025”, a indiqué la banque.Premièrement, M. Orcel compte attendre l’arrivée de nouveaux interlocuteurs à Berlin: “UniCredit attend l’occasion d’entamer un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement allemand une fois qu’il sera formé”.Il risque cependant de se heurter aux mêmes résistances: le chancelier désigné Friedrich Merz avait jugé en février “hostile” une éventuelle offre d’UniCredit, dans un entretien au magazine britannique The Economist, défendant ainsi la même position que son prédécesseur Olaf Scholz.Et Berlin a fait savoir que le communiqué de presse d’UniCredit “n’a en rien modifié la position du gouvernement fédéral” qui “soutient la stratégie d’autonomie de Commerzbank ainsi que ses objectifs financiers ambitieux annoncés en février”.Le gouvernement sortant “rejette une approche non concertée et hostile, et considère que les acquisitions hostiles dans le secteur bancaire ne sont pas appropriées”, a rappelé la porte-parole du ministère allemand des Finances.A l’inverse, Rome a salué le feu vert de la BCE: “je suis très content. Il s’agit d’opérations de marché, le gouvernement respecte le marché”, a commenté le secrétaire d’Etat à l’Economie Federico Freni.- Cours multiplié par deux -Deuxièmement, il y a l’obstacle du prix de Commerzbank, dont le titre a été presque multiplié  par deux à la Bourse de Francfort depuis l’entrée à son capital d’UniCredit en septembre.”En tant qu’actionnaires, nous sommes heureux de constater que notre investissement a entraîné un changement positif au sein de Commerzbank qui, associé aux récentes perspectives plus optimistes de l’économie allemande, a conduit à une appréciation substantielle de son titre”, a commenté UniCredit.”Cependant, seule une période de temps importante permettra de déterminer si cette appréciation du cours de l’action est justifiée et durable”, tempère la banque italienne.Commerzbank a aussitôt réagi à l’approbation de la BCE en réitérant sa position: “nous sommes convaincus de notre stratégie, qui vise une croissance rentable et une augmentation de la valeur, et nous nous concentrons sur sa mise en Å“uvre”.La deuxième banque allemande préfère rester autonome et privilégie la poursuite de la croissance rentable des années passées, plutôt que l’option d’une combinaison avec UniCredit.- Champions européens -M. Orcel avait profité de la sortie partielle de l’Etat allemand de Commerzbank pour entrer dans la foulée massivement à son capital.UniCredit avait surpris les marchés en annonçant en septembre l’acquisition de 9% de Commerzbank, dont une part de 4,49% rachetée à l’Etat allemand.Peu après, UniCredit avait porté sa part à 21% et indiqué viser jusqu’à 29,9%, ce qui placerait l’établissement milanais tout près du seuil de 30% au-delà duquel il devrait déposer une offre de reprise.Avant de pouvoir convertir en actions ses instruments dérivés portant sur 18,5% du capital de Commerzbank, UniCredit attend encore d’autres autorisations, dont celle de l’autorité de la concurrence allemande, a précisé la banque italienne.L’Etat allemand, qui a sauvé Commerzbank de la faillite pendant la crise financière, détient encore 12% du groupe.La BCE s’est montrée à plusieurs reprises favorable à des fusions transfrontalières pour créer des champions européens capables de concurrencer les géants bancaires américains.Peu après l’entrée d’UniCredit au capital de Commerzbank, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait ainsi jugé en septembre que les fusions transfrontalières entre banques de l’UE étaient “souhaitables” pour renforcer leur compétitivité.

De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant “tous les deux jours”

Aussi discret qu’omniprésent dans le secteur de la restauration, le groupe Bertrand est devenu avec une série de rachats le deuxième plus gros groupe du secteur en France et vise encore cette année une ouverture de restaurant “tous les deux jours” selon son directeur général.Fondé par Olivier Bertrand en 1997 avec un premier restaurant parisien près des Champs-Elysées, le groupe détient aujourd’hui la master-franchise de Burger King en France, des chaînes comme Hippopotamus et Léon, les salons de thé Angelina ou encore une trentaine de brasseries historiques de la capitale comme La Coupole ou Bofinger.Après des rachats (Groupe Flo en 2017, une partie des établissements de Frères Blanc en 2016), il mise aujourd’hui sur la franchise pour poursuivre son ascension.”La franchise est un modèle qui séduit de plus en plus en France, probablement parce que les gens ont envie d’entreprendre et qu’il y a quelque chose de sécurisant dans la franchise”, fait valoir auprès de l’AFP le directeur général du groupe Christophe Gaschin, à la veille du salon Franchise expo à Paris.Selon les organisateurs de ce salon qui se tient jusqu’à lundi, la restauration se classe dans le top 3 des secteurs les plus représentés dans la franchise, avec près de 40% d’exposants issus des secteurs de l’alimentaire et de la restauration.Le groupe Bertrand a créé il y a quelques années une filiale dédiée, Bertrand Franchise, avec une offre multi-enseignes qui compte aujourd’hui 370 franchisés.L’ambition? Que le client qui souhaite manger un burger dans un centre commercial, un thaï en centre-ville ou une pizza dans une zone commerciale en périphérie mange au final toujours dans un établissement dont la marque appartient au groupe, détaille Christophe Gaschin.Comme l’an dernier, il mise sur un rythme d’environ 150 ouvertures de restaurants en 2025, soit “une ouverture tous les deux jours”.”Nous sommes le deuxième groupe de restauration en France derrière McDonald’s en nombre des restaurants, avec plus de 1.200 restaurants, et également en termes de ventes sous enseigne, avec plus de 3 milliards d’euros l’an dernier”, précise-t-il.Dans le détail, c’est “un peu moins de 2 milliards d’euros pour Burger King et environ 1 milliard pour les autres enseignes”, selon le dirigeant, qui ne souhaite pas dévoiler la progression des ventes sur un an ou donner d’objectifs chiffrés pour cette année.- Locomotive -La locomotive Burger King, revenue sur le sol français il y a une dizaine d’années, a notamment appuyé son développement sur le réseau de Quick, racheté en 2015 par le groupe Bertrand puis revendu.Sur les dix enseignes qu’il propose à la franchise, deux ont été acquises fin 2024 (Hanoï Ca Phé et Paradis du fruit) et une vient d’être lancée (Chick n’Chill, avec l’ancien Top Chef Mohamed Cheikh).”On couvre quasiment tous les secteurs : le burger, le bÅ“uf, le poulet, la restauration italienne, le thaïlandais, le vietnamien, le japonais, le +healthy+…Je ne vois pas trop ce qui pourrait nous manquer aujourd’hui”, juge M. Gaschin.Le droit d’entrée pour utiliser ces marques oscille entre 300.000 et un peu plus d’1 million d’euros en fonction des enseignes.L’autre branche du groupe, Bertrand Hospitality, compte des hôtels de luxe, des brasseries et lieux de restauration événementiels, des concessions (à Disney, au Château de Versailles, au Jardin des Plantes…), les salons de thé Angelina et des boutiques (l’épicerie fine Maison Plisson et une dizaine de boutiques Nespresso).Le groupe, qui a recruté en octobre l’ancien député Christopher Weissberg comme directeur du développement international, souhaite exporter certaines de ses enseignes comme Pitaya (déjà présente au Maroc ) ou Angelina (qui est aux Etats-Unis, au Moyen-Orient, en Asie).Le recrutement de celui qui fut le rapporteur d’une proposition de loi sur le fait-maison au restaurant, finalement abandonnée, avait fait grincer quelques dents dans le secteur.Pour M. Gaschin: “évidemment il n’y a pas de lien, mais c’est effectivement dans ce contexte-là qu’on s’est rencontrés. Ce qui pour nous était intéressant, au-delà du fait qu’il soit Franco-Américain, c’est qu’il a été restaurateur”.