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Catastrophe d’Air India: l’alimentation en carburant coupée juste avant le crash

Les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs du Boeing d’Air India qui s’est écrasé peu après le décollage le 12 juin, tuant 260 personnes, se sont mis en position “arrêt” juste avant l’impact, selon un rapport d’enquête préliminaire publié samedi.Le rapport, publié par le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB), ne tire aucune conclusion et n’attribue aucune responsabilité, mais indique qu’un pilote a demandé à l’autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu’il ne l’avait pas fait.Au total 241 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India ont été tuées, et une seule a survécu, lorsque l’avion s’est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d’Ahmedabad, dans l’ouest du pays. Les autorités ont également identifié 19 personnes tuées au sol.Le Boeing avait atteint une vitesse maximale de 180 noeuds (333 km/h) en décollant lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis le second une seconde plus tard, selon le rapport.Les deux moteurs ont alors commencé à perdre de la puissance.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, indique le rapport de 15 pages. Moins d’une minute plus tard, un pilote a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”, et l’avion s’est écrasé sur des habitations.Les contrôleurs aériens ont demandé aux pilotes ce qu’il se passait puis ont vu l’appareil s’écraser et ont appelé les secours.L’avion a commencé à perdre de l’altitude avant même de quitter le périmètre de l’aéroport, selon le rapport.- Enquête toujours en cours -Le site spécialisé The Air Current, citant cette semaine plusieurs sources au fait de l’enquête, a indiqué que celle-ci s’était récemment “concentrée sur le mouvement des interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs, à la suite d’une analyse des enregistreurs intégrés de données de vol et de données vocales” de l’appareil. L’analyse complète devrait prendre “des mois, si ce n’est plus”, et l’hypothèse privilégiée pourrait encore évoluer.Le rapport du bureau indien rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis avait publié un bulletin d’information en 2018 concernant “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant”. Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué les inspections suggérées car elles étaient “conseillées et non obligatoires”. Air India respectait toutes les directives de navigabilité et les bulletins de service d’alerte, indique le rapport.Le bureau des enquêtes a déclaré qu’il n’y avait “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas de problèmes techniques avec les moteurs (GE) ou l’appareil. Boeing n’a pas commenté le rapport indien. “Nos pensées demeurent avec les proches des passagers et de l’équipage du vol Air India 171, et avec toutes les personnes affectées au sol à Ahmedabad. Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a seulement écrit le constructeur dans un communiqué.Dans un communiqué sur X, Air India a déclaré de son côté continuer de “coopérer pleinement avec l’AAIB et d’autres autorités à mesure que leur enquête progresse”. L’enquête est toujours en cours, a ajouté le bureau indien, précisant que des éléments supplémentaires et des informations ont été “demandées aux parties prenantes”. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) stipule que les États dirigeant l’enquête doivent soumettre un rapport préliminaire dans les 30 jours suivant un accident. Des enquêteurs des États-Unis et du Royaume-Uni ont participé aux investigations.L’avion transportait 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien – ainsi que 12 membres d’équipage. Des dizaines de personnes au sol ont aussi été blessées dans le crash. Un seul passager a survécu, un citoyen britannique sorti de lui-même des décombres de l’avion, et qui a depuis quitté l’hôpital. 

Wall Street en baisse, n’échappe plus aux craintes commerciales

La Bourse de New York a terminé la semaine dans le rouge vendredi, laissant entrevoir ses craintes face aux multiples menaces douanières de Donald Trump, dont celles visant le Canada.Le Dow Jones a perdu 0,63%, l’indice Nasdaq 0,22% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,33%.”Une nouvelle série de menaces de droits de douane de la part du président Trump pèse sur l’appétit pour le risque à la fin de la semaine, alors que les actions redescendent des nouveaux records atteints lors des échanges d’hier”, résume Jose Torres, d’Interactive Brokers.Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, reprochant au deuxième partenaire commercial des Etats-Unis d’avoir riposté à ses droits de douane.Depuis le début de la semaine, une vingtaine de pays, principalement asiatiques, ont déjà reçu un courrier visant à leur notifier le taux de surtaxe qui sera appliqué à leurs produits à compter du 1er août.Interrogé par l’AFP, Adam Sarhan, de 50 Park Investments, estime que la réaction du marche reste “vraiment haussière”, malgré le recul observé vendredi.Le Nasdaq et le S&P 500 ont tous deux réalisé plusieurs records en clôture ces derniers jours.”Nous n’avons pas encore vu de nouveaux droits de douane substantiels être effectivement appliqués”, explique-t-il.Les investisseurs attendent également le sort qui sera réservé à plusieurs puissances, dont l’Inde et l’Union européenne.Pour la semaine à venir, “une longue liste de données importantes” pourra donner une direction au marché, prévient Jose Torres.Les acteurs de marché attendent notamment les chiffres de l’inflation côté consommateur (CPI) et producteur (PPI) la semaine prochaine. Un nouvel indicateur concernant la confiance des consommateurs sera aussi publié.”Les économistes et les investisseurs surveilleront de près si les droits de douane imposés par Trump se répercutent sur la chaîne d’approvisionnement ou les rayons des magasins, et utiliseront ces informations pour évaluer le rythme auquel la Fed descend les marches de l’escalier de la politique monétaire”, anticipe M. Torres.La grande majorité des investisseurs estiment que la banque centrale américaine va maintenir ses taux à ce niveau à l’issue de sa prochaine réunion, selon l’indicateur publié par CME, FedWatch.Mais ils sont de moins en moins à anticiper une baisse de taux en septembre.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait nettement à 4,42%, contre 4,35% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant de jeans Levi Strauss (+11,25% à 21,95 dollars) a bondi, porté par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action de 22 cents là où les analystes tablaient sur 13 cents. L’entreprise a aussi relevé ses prévisions pour l’année.L’entreprise Strategy (+3,04% à 434,58 dollars) plus grand détenteur privé de bitcoins, a profité du niveau record de la plus capitalisée des cryptomonnaies.Le géant pétrolier britannique BP a gagné 3,55% à 32,64 dollars, après avoir annoncé s’attendre à une hausse de la production et à de meilleures performances dans le raffinage et le commerce pétrolier.Les compagnies aériennes ont perdu du terrain, après avoir profité des bons résultats de Delta Air Lines jeudi. American Airlines a lâché 5,56% à 12,22 dollars, United Airlines a perdu 4,34% à 87,89 dollars et Delta a limité la casse, lâchant 0,23% à 56,65 dollars.

Droits de douane: le Canada de nouveau ciblé par Trump

Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, reprochant au deuxième partenaire commercial des Etats-Unis d’avoir riposté à ses droits de douane.Dans un courrier adressé au Premier ministre canadien, Mark Carney, M. Trump a accusé le Canada de ne pas “travailler avec les Etats-Unis” et d’avoir “riposté avec ses propres droits de douane”Mark Carney a affirmé jeudi soir sur X qu'”au cours des négociations commerciales actuelles avec les Etats-Unis, le gouvernement canadien (défendait) sans relâche nos travailleurs et nos entreprises”.Le président américain a estimé vendredi devant la presse que cette hausse avait “été plutôt bien reçue” par Ottawa, ajoutant que c’est “ce dont nous avons besoin mais nous verrons ce qu’il va se passer”.Comme pour chaque courrier envoyé à plus d’une vingtaine de pays depuis lundi, le président américain a précisé que ces droits de douane s’ajouteront à ceux visant des secteurs d’activité particuliers, tels l’acier, l’aluminium ou l’automobile, qui sont parmi les principales exportations canadiennes vers les Etats-Unis.Une source proche a cependant confirmé à l’AFP qu’en l’état, cette surtaxe ne s’appliquerait pas aux produits entrant aux Etats-Unis dans le cadre de l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM), même si aucune décision finale n’était pour l’instant prise.Un peu plus tôt dans la soirée, M. Trump a annoncé dans un entretien téléphonique à NBC qu’il comptait envoyer une missive à l’Union européenne (UE) “aujourd’hui ou demain”.”Je discute avec l’UE qui correspond, comme vous le savez, à plusieurs pays, ainsi qu’avec le Canada. Nous devrions les envoyer (les courriers, ndlr) dans les prochaines heures”.Autre incertitude: il a assuré que les pays qui n’ont pas été notifiés de droits de douane spécifiques se verraient imposer une surtaxe plancher de 15 à 20%, sans préciser si cette surtaxe s’ajouterait aux droits dits “de base” de 10%, qui visent la plupart des produits entrant aux Etats-Unis depuis avril.- Négociations tendues -Le Canada a été, avec le Mexique, la première cible des droits de douane: M. Trump a accusé ses deux voisins de ne pas lutter suffisamment contre l’immigration illégale ou encore le trafic de fentanyl, puissant opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis. Les autorités canadiennes soulignent que moins de 1% du fentanyl entrant aux Etats-Unis vient du Canada.   Le président américain a imposé 25% sur les produits importés depuis les deux pays, avant d’en suspendre une bonne part.Depuis, Ottawa et Washington tentent de négocier un accord commercial mais les discussions sont tendues entre les deux partenaires, qui ne veulent pas donner le sentiment de céder dans des négociations considérées comme des enjeux de souveraineté.Dernière étape en date, le Canada a annoncé fin juin renoncer à sa taxe sur les services numériques, décidée en 2024 et qui devait entrer en vigueur au 1er juillet, après que M. Trump a rompu les discussions, qualifiant cette taxe de “coup direct et évident” porté aux Etats-Unis.Mais ces tensions commerciales ont un impact sur les échanges entre les deux pays. La part des Etats-Unis dans les exportations canadiennes est passée en mai à 68,3%, “l’une des proportions les plus faibles jamais enregistrées”, selon les autorités canadiennes.Une vingtaine de pays ont déjà reçu un courrier depuis le début de la semaine, principalement des pays asiatiques, avec 25% appliqués aux produits provenant de partenaires tels que le Japon ou la Corée du Sud et jusqu’à 40% pour certains pays d’Asie du sud-est.C’est le Brésil, jusqu’ici non visé par des surtaxes au-delà de 10%, qui a connu la plus forte hausse des droits de douane appliqués à ses produits, le président américain annonçant 50% en réponse aux poursuites engagées contre l’ex-président Jair Bolsonaro, accusé de tentative de coup d’Etat.Après un premier report, ces surtaxes individualisées devaient commencer à être collectées le 9 juillet, mais M. Trump a signé lundi un décret pour les repousser au 1er août.Après l’acier, l’aluminium et l’automobile, et alors que des annonces sont attendues pour le bois de construction, les semiconducteurs et les produits pharmaceutiques, le président américain a également annoncé mercredi que le cuivre importé se verrait appliquer à compter du 1er août une surtaxe de 50%.

La Bourse de Paris flanche, Trump relançant les tensions commerciales

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,92% vendredi, les investisseurs craignant que les droits de douane de Donald Trump puissent causer un regain d’inflation qui retarderait les baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed).L’indice vedette CAC 40 a reculé de 72,96 points pour s’établir à 7.829,29 points à la clôture. Sur la semaine, l’indice a toutefois avancé de 1,73%.”Jusqu’à présent, les marchés s’étaient bien comportés pour trois raisons: des données économiques restées très correctes, l’anticipation que l’impact de la politique commerciale de Trump sera modéré et transitoire et qu’elle n’empêchera pas la Fed d’abaisser ses taux, et dernier argument, un Donald Trump modéré”, explique Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux de l’Amundi Investment Institute.Or, “les dernières annonces de Trump remettent en question ce dernier point et laissent craindre un scénario inflationniste plus fort que prévu qui viendrait gêner la Fed dans ses baisses de taux”, a-t-elle poursuivi, ces derniers étant dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre.Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, reprochant au premier partenaire commercial des États-Unis d’avoir riposté à ses droits de douane.Mercredi, le locataire de la Maison Blanche a aussi annoncé une surtaxe de 50% sur les produits brésiliens, jusqu’ici épargnés.”Le ton général est revenu à un niveau agressif et qui laisse craindre des négociations plus corsées”, notamment pour les Européens dont la situation reste incertaine, a ajouté Valentine Ainouz.Sur le marché obligataire, la séance a été marquée par le rendement du taux de l’emprunt français à trente ans qui a atteint 4,20%, “son niveau le plus élevé depuis la crise de la zone euro en 2011”, relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.Cette tendance générale de “pression à la hausse sur les taux longs traduit une hausse des besoins de financement des Etats”, notamment en raison de  “l’augmentation des besoins de financement pour leur défense, la hausse de la charge des intérêts sur la dette et la poursuite des politiques de baisses d’impôts”, explique Valentine Ainouz. Air France-KLM intéressé par TAPLe gouvernement portugais souhaite céder jusqu’à 49,9% du capital de la compagnie aérienne nationale TAP, a annoncé jeudi le Premier ministre Luis Montenegro en donnant le “coup d’envoi” d’une opération qui suscite l’intérêt des compagnies européennes Air France-KLM (-0,63% à 10,98 euros), Lufthansa et du groupe IAG (British Airways et Iberia).

Dieselgate: un troisième procès pour tromperie aggravée requis contre Renault, après Volkswagen et Peugeot-Citroën

Le parquet de Paris a requis un troisième procès pour tromperie aggravée dans le scandale du Dieselgate contre Renault, après ceux déjà demandés contre Volkswagen et Peugeot-Citroën, et ce alors que le constructeur au losange conteste toute infraction.Renault est suspecté d’avoir “spécialement calibré” des véhicules de normes Euro 5 et Euro 6, commercialisés entre 2009 et 2017, pour qu’ils respectent les paramètres réglementaires lors des tests d’homologation mais pas en situation normale, d’après ces réquisitions, prises le 25 juin et dont l’AFP a eu connaissance vendredi.Cette tromperie alléguée serait aggravée par le fait que ce calibrage a pu accroître la pollution atmosphérique aux oxydes d’azote et donc “favoriser (…) l’apparition chez l’homme de maladies respiratoires”.La décision finale sur un procès appartient au juge d’instruction, dans ce dossier riche d’abondants échanges techniques.Sollicité vendredi, un porte-parole de Renault, mis en examen en juin 2021, a indiqué à l’AFP que la marque “conteste avoir commis la moindre infraction et rappelle que ses véhicules ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.””Les véhicules Renault ont tous et toujours été homologués conformément aux lois et réglementations françaises et européennes en vigueur lors de leur commercialisation”, a-t-on garanti.Renault souligne en outre qu'”un arrêt de la Cour de cassation” d’avril 2024, dont le parquet “feint d’ignorer l’existence”, “remet en cause la validité de la procédure”.Cet arrêt portait sur une expertise judiciaire centrale dans le dossier.”Ces réquisitions constituent donc une tentative d’interférer dans la décision que rendra prochainement la chambre de l’instruction” de la cour d’appel de Paris sur ce dossier, critique Renault.- “Stratégie assumée” -Initialement mis en cause mais entendu comme témoin par les juges en mai 2021, l’ancien patron de Renault Carlos Ghosn avait rejeté toute responsabilité.Pour la procureure chargée de ce dossier, toutefois, “l’ensemble des déclarations des équipes travaillant sur la conception des moteurs diesel au sein de Renault tendait à démontrer que l’objectif en matière de dépollution était de +passer la norme+, en limitant de facto +la norme+ au protocole d’homologation” alors que “cette norme devait trouver à s’appliquer aussi dans des conditions d’utilisation normale”.Le ministère public évoque une “stratégie assumée d’optimisation”, prise de manière “collégiale”.A ce stade, 381 parties civiles se sont constituées, des particuliers, des associations, des personnes publiques, parmi lesquelles les villes de Paris, Lyon, Montpellier ou Grenoble, et des entreprises privées.- “Indemnisations” -Le parquet souligne toutefois qu’il y en a “bien d’autres” potentielles, alors que la Répression des fraudes a évoqué près de 900.000 véhicules vendus pour un seul type de moteur diesel mis en cause, pour un chiffre d’affaires de 16,85 milliards d’euros.Surtout, le ministère public dit “qu’à l’évidence, un consommateur qui se tourne vers Renault”, un constructeur à “l’excellente réputation, ne s’attend(ait) pas à ce que son véhicule ne soit pas conforme aux normes européennes en matière d’émissions polluantes”.Le scandale du Dieselgate a éclaté au milieu des années 2010 aux Etats-Unis après que Vokswagen a admis avoir équipé plus de 11 millions de véhicules commercialisés entre 2009 et 2015 de logiciels limitant la pollution lors des tests d’homologation.Le pôle santé publique du parquet de Paris a déjà requis deux premiers procès pour tromperie aggravée, le 24 février contre Volkswagen, le 25 juin pour Peugeot et Citroën.Ces dossiers doivent être jugés “sans plus attendre” pour que “les victimes des agissements frauduleux des industriels” obtiennent des “réponses” et soient “indemnisées”, a indiqué à l’AFP Me François Lafforgue, avocat de Générations Futures.Il s’agit d'”une question de santé publique qui nous concerne toutes et tous, exposés pendant des années à des émissions toxiques (…). Les parties civiles n’hésiteront pas, à l’heure du procès, à réclamer des indemnisations à la hauteur des enjeux” ont indiqué de leur côté Marc Barennes et Romain Boulet, conseils de particuliers et d’entreprises.”Nous nous félicitons de ce que les procédures avancent en cohérence avec l’instruction”, a indiqué de son côté Me Charles Constantin-Vallet, avocat de la Confédération du logement, de la consommation et du cadre de vie (CLCV). Il a regretté “toutefois des délais judiciaires trop longs”.

Wall Street s’inquiète des droits de douane visant le Canada

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, ne parvenant plus à ignorer les incertitudes commerciales après les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump à l’encontre du Canada.Vers 13h55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,68%, l’indice Nasdaq de 0,26% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,49%.”Cela a été une semaine où, dans une large mesure, le marché a pu ignorer la rhétorique croissante autour des droits de douane”, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le Nasdaq et le S&P 500 ont tous deux réalisé plusieurs records en clôture ces derniers jours.Mais, “il n’a désormais plus la capacité de le faire” après avoir “atteint le seuil de la douleur douanière hier soir avec l’annonce concernant le Canada”, juge l’analyste.Le président américain Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi Ottawa, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, reprochant au premier partenaire commercial des Etats-Unis d’avoir riposté à ses droits de douane.Comme pour chaque courrier envoyé à plus d’une vingtaine de pays depuis lundi, le président américain a précisé que ces droits de douane s’ajouteront à ceux visant des secteurs d’activité particuliers, tels l’acier, l’aluminium ou l’automobile, qui sont parmi les principales exportations canadiennes vers les Etats-Unis.Si cette actualité “a un peu plus freiné le marché que les précédentes”, c’est parce qu’elle “concerne l’un des plus grands partenaires commerciaux des Etats-Unis”, souligne Patrick O’Hare, de Briefing.com.Selon le département du Commerce américain, les biens canadiens ont été à la deuxième place des produits les plus importés aux Etats-Unis en 2023, derrière ceux du Mexique. Et le Canada était le premier débouché des produits américains exportés.Le recul de la place américaine reste contenu car “le marché continue de considérer tout cela comme un levier de négociation”, ajoute l’analyste. En revanche, “si ces droits de douane plus élevés sont maintenus après le 1er août, le marché pourrait passer à un mode de recalibrage plus important en ce qui concerne les perspectives de croissance”, anticipe M. O’Hare.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait nettement à 4,40%, contre 4,35% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant de jeans Levi Strauss (+8,56% à 21,42 dollars) profitait de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action de 22 cents là où les analystes tablaient sur 13 cents. L’entreprise a aussi relevé ses prévisions pour l’année.L’entreprise Strategy (+2,02% à 430,28 dollars) plus grand détenteur privé de bitcoins, profitait du niveau record de la plus capitalisée des cryptomonnaies.Le géant pétrolier britannique BP gagnait 2,20% à 32,22 dollars, après avoir annoncé s’attendre à une hausse de la production et à de meilleures performances dans le raffinage et le commerce pétrolier.Les compagnies aériennes reculaient, après avoir profité des bons résultats de Delta Air Lines jeudi. American Airlines lâchait 2,63% à 12,60 dollars, United Airlines perdait 2,87% à 89,04 dollars et Delta reculait de 2,96% à 55,10 dollars.

Washington et Pékin saluent une rencontre “positive” entre leurs chefs de la diplomatie

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a eu vendredi en Malaisie une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi, ont indiqué les deux pays dans une apparente volonté d’aplanir leurs différends.Il s’agissait du premier entretien entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, sur fond de tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains, vus avec inquiétude, étaient au coeur des discussions.”Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde”, a indiqué Marco Rubio à la presse après une heure d’entretien avec Wang Yi.”Mais j’ai trouvé cette rencontre très constructive et positive”, a affirmé M. Rubio, habituel pourfendeur du gouvernement chinois.Après une journée et demie à Kuala Lumpur, il s’est par ailleurs dit confiant qu’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu.”Il y a une forte volonté des deux côtés d’y parvenir”, a-t-il déclaré.Adoptant le même ton apaisant, le ministère chinois des Affaires étrangères a salué dans un communiqué un entretien “positif, pragmatique et constructif”. De façon inhabituelle pour un compte-rendu officiel chinois faisant état d’un échange diplomatique avec Washington, aucun point de friction, pas même Taïwan, n’a été clairement évoqué dans le texte. Wang Yi a toutefois exhorté Washington à traiter avec Pékin “sur un pied d’égalité”.- “Inquiétude” -Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, il avait assuré jeudi que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.Les droits de douane américains inquiètent toutefois fortement la région.Donald Trump a averti cette semaine qu’il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s’ils ne concluaient pas d’accords avec Washington d’ici au 1er août.A Kuala Lumpur, Marco Rubio a multiplié les rencontres avec ses homologues de toute l’Asie-Pacifique sur ces droits de douane. Mais en soulignant leur nécessité.”Quand on regarde certains (…) déficits commerciaux (avec les Etats-Unis), ils sont énormes. Il faut y remédier”, a-t-il déclaré. Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont toutefois exprimé leurs “inquiétudes” face aux droits de douane, qualifiés de “contreproductifs”, selon un communiqué conjoint publié vendredi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine des surtaxes devenues “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.Reçu par ce dernier vendredi, Wang Yi a dénoncé l’imposition “irresponsable et impopulaire” de droits de douane par Washington. La veille, il avait accusé Washington de “priver” l’Asie du Sud-Est de son “droit légitime au développement”.- Rivalité persistante -Un climat de méfiance persiste entre Pékin et Washington, chacun soupçonnant l’autre de chercher à affaiblir son influence.Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain, Donald Trump a engagé un bras de fer économique avec la Chine, à coup de droits de douane.En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu’ils s’imposaient.La question très sensible de Taïwan, une île d’environ 23 millions d’habitants que la Chine dit vouloir “unifier” avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire, continue toutefois de tendre les relations bilatérales.Les Etats-Unis sont le principal fournisseur d’armes de Taipei et lui offrent un soutien croissant face aux pressions chinoises – ce qui indispose Pékin.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique. Il avait assuré que Pékin “s’entraîne tous les jours” à envahir Taïwan.En réaction, la diplomatie chinoise avait appelé Washington à ne pas “jouer avec le feu” sur cette question.

Rubio salue une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi en Malaisie

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a déclaré vendredi en Malaisie avoir eu une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi, se montrant optimiste quant à une potentielle rencontre entre les présidents des deux pays.Il s’agissait du premier entretien entre les deux hauts diplomates depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, malgré des tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains étaient au coeur des discussions.”Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde”, a indiqué Marco Rubio à la presse après environ une heure d’entretien avec Wang Yi.”Mais j’ai trouvé cette rencontre très constructive et positive”, a-t-il affirmé, visiblement soucieux d’aplanir les différends entre les deux puissances mondiales.A l’issue d’une visite éclair d’une journée et demie à Kuala Lumpur, Rubio s’est par ailleurs dit confiant qu’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu. “Il y a une forte volonté des deux côtés d’y parvenir”, a-t-il déclaré, tout en précisant qu’aucune date n’avait été fixée.- “Inquiétude” -Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, le chef de la diplomatie américaine avait assuré jeudi que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.Les droits de douane américains inquiètent toutefois les pays de la région.Donald Trump a averti cette semaine qu’il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s’ils ne concluaient pas d’accords avec Washington d’ici au 1er août.Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont exprimé leurs “inquiétude” face aux droits de douane, qualifiés de “contreproductifs” et de menace pour la croissance régionale, selon un communiqué conjoint publié vendredi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine que les droits de douane étaient “devenus des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.Les Etats-Unis “sapent le système de libre-échange et perturbent la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale”, a dénoncé Wang Yi jeudi, selon un communiqué publié par son ministère. Il a également accusé Washington de “priver” l’Asie du Sud-Est de son “droit légitime au développement”.Les tensions sino-américaines se sont accrues depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine, M. Trump a engagé un bras de fer économique avec Pékin, à coup de droits de douane.En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu’ils s’imposaient mutuellement.- Taïwan -La question des actions de Pékin en mer de Chine méridionale envenime également les relations bilatérales. Tout comme celle de Taïwan, sous pression militaire et économique de Pékin.La Chine dit vouloir “unifier” cette île d’environ 23 millions d’habitants avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.Comme l’immense majorité des pays du monde, les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec le territoire insulaire. Mais ils en sont le principal fournisseur d’armes et affichent ces dernières années un soutien croissant à Taipei face aux autorités chinoises – ce qui indispose Pékin.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin “s’entraîne tous les jours” à envahir Taïwan.En réaction, la diplomatie chinoise avait reproché aux Etats-Unis de vouloir “contenir la Chine” et appelé Washington à ne pas “jouer avec le feu” sur cette question.Les Etats-Unis décrivent régulièrement la Chine comme une menace. Dans l’autre sens, Pékin appelle Washington à avoir des relations apaisées, basées sur le partenariat.

60 ans après la loi, un compte bancaire pour toutes les femmes ne résout pas l’inégalité

Soixante ans après la loi du 13 juillet 1965 permettant aux femmes mariées d’ouvrir un compte bancaire sans l’accord de leur mari, l’égalité entre les sexes reste encore à conquérir dans les banques, de part et d’autre du guichet.”On n’est pas encore au point d’équilibre”, constate auprès de l’AFP l’historienne Sabine Effosse, mais “la situation s’améliore, c’est indéniable”.En parallèle du long combat pour l’égalité dans la loi et dans les règles, commencé bien avant 1965 et que l’on peut prolonger jusqu’à la loi Rixain de 2021, se joue celui de l’évolution des pratiques, difficile à gagner.”Nous savons qu’aujourd’hui les projets portés par des femmes sont moins financés que ceux des hommes”, déclarait mardi à l’Assemblée nationale la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, évoquant dans la foulée des échanges en cours sur le sujet avec la Fédération bancaire française (FBF).La disparité est aussi visible dans la détention de produits d’épargne: les femmes détiennent moins de contrats d’assurance vie et moins d’actions d’entreprises cotées que les hommes, selon une étude publiée lundi par La France Mutualiste et la banque publique Bpifrance.Les freins autour de l’épargne sont très anciens. Si les femmes ont pu déposer leurs économies à la Caisse d’épargne et de prévoyance dès le début XIXème siècle, elles ont par exemple dû attendre plusieurs décennies pour pouvoir les retirer sans l’accord de leur mari.La gent féminine n’a par ailleurs eu le droit d’entrer à la Bourse de Paris qu’en 1967.- Cible marketing -L’anniversaire de la loi de 1965, qui accorde en même temps le droit aux femmes mariées de signer un contrat de travail sans l’accord de leur mari, donne l’occasion à certains acteurs financiers de se mettre en avant.En plus d’un “cahier de vacances dédié à l’autonomie financière des femmes” et d’une offre ciblée, BNP Paribas lance une campagne de communication vantant “plus de 2 milliards d’euros de crédit aux entreprises dirigées par des femmes” accordés chaque année.Interrogée par l’AFP, la banque n’a pas voulu rendre public le montant total de ces crédits aux entreprises, qu’elles soient dirigées par des femmes ou par des hommes, ce qui aurait permis de comparer.Le discours commercial sur le sujet, plus ou moins heureux, n’est pas nouveau. L’ouverture de comptes en banque par des femmes au tournant des années 60/70 s’est faite à grand renfort de publicité, alors centrées sur un moyen de paiement, le chèque. “Perdre de l’argent, par exemple; dans la cohue d’un marché, c’est une catastrophe. Y perdre un chéquier, un léger contretemps”, expliquait la Société Générale en 1970, sur une affiche figurant une femme en pantalon et bonnet phrygien, libérée de ses chaînes et brandissant un chéquier.Camille Eymard, responsable financière au sein du réassureur Scor et bénévole de l’association Financi’Elles, se méfie aujourd’hui d’approches trop genrées.Il faut néanmoins “trouver les moyens d’embarquer les femmes” et de développer leur connaissance financière, complète Virginie Chauvin, associée du cabinet d’audit Forvis Mazars, aussi membre de Financi’Elles, une association “au service de la mixité” dans la finance.- Role model -L’inégalité dans les pratiques du secteur se voit aussi sur la photo des premiers cercles des équipes dirigeantes des grandes banques françaises, dont aucune n’a jamais été dirigée par une femme.Devant les actionnaires réunis en assemblée générale, aucune femme ne figurait parmi les candidats à la succession du patron du Crédit Agricole en fin d’année dernière, dans le premier cercle du pouvoir de BNP Paribas, pourtant élargi à six personnes à la rentrée.La profession est pourtant à 57% féminine, selon la FBF, mais ce pourcentage a tendance à diminuer à mesure que l’on monte dans la hiérarchie.”L’argent est un rapport de force”, rappelle l’historienne Sabine Effosse, “il y en a forcément un qui perd un peu de son pouvoir” dans une phase de rééquilibrage.Aujourd’hui la bataille se joue sur les investissements, sur l’accès au financement et sur les rôles de pouvoir, liste-t-elle.

La Bourse de Paris flanche, le taux d’emprunt français à 30 ans au plus haut depuis 2011

La Bourse de Paris évolue en baisse vendredi, les investisseurs craignant que l’Europe soit la prochaine cible des surtaxes douanières américaines, de quoi également faire grimper les taux d’emprunts des Etats.L’indice vedette CAC 40 de la Bourse de Paris perdait 0,83% vers 10H30 heure locale, soit une perte de 65,64 points, pour s’établir à 7.836,61 points. La veille, l’indice avait gagné 0,30%.”Le président Trump continue de semer le trouble avec l’utilisation des droits de douane comme une arme pour tenter de stimuler la production de biens aux Etats-Unis, mais aussi comme une arme politique contre les pays qui pourraient prendre des mesures vues (…) comme allant contre les intérêts des Etats-Unis”, commentent les analystes de LBP AM.Donald Trump a de nouveau ciblé jeudi le Canada, en lui imposant 35% de surtaxe, l’un des taux les plus élevés annoncés depuis le début de la semaine, accusant Ottawa d’avoir riposté à ses droits de douane.Un peu plus tôt dans la soirée jeudi, M. Trump a annoncé lors d’un entretien téléphonique accordé à la chaîne américaine NBC qu’il comptait envoyer une missive du même ordre à l’Union européenne (UE) “aujourd’hui ou demain”.”Je discute avec l’UE qui correspond, comme vous le savez, à plusieurs pays, ainsi qu’avec le Canada. Nous devrions les envoyer (les courriers, NDLR) dans les prochaines heures”, a-t-il déclaré.”Bien que le Canada ait négocié avec les Etats-Unis, le pays doit maintenant accepter des droits de douane plus élevés. Ce sort pourrait aussi frapper l’Europe”, relève Jochen Stanzl, chez CMC Markets. “Cette incertitude limite la prise de risque, surtout en attendant une lettre que Bruxelles pourrait recevoir de Washington”, poursuit-il.L’emprunt à trente ans français au plus haut depuis 2011Vers 10H30 heure de Paris, l’emprunt à trente ans français atteignait 4,20%, contre 4,18% la veille en clôture.Il s’agit de “son niveau le plus élevé depuis la crise de la zone euro en 2011″, relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Il y a un sujet sur l’échéance à 30 ans car elle est moins demandée par les investisseurs étrangers qui ont des doutes sur la soutenabilité de la dette des Etats, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe”, explique à l’AFP Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM, qui note d’ailleurs des tensions généralisées sur les taux à 30 ans.Les taux progressent, toujours “animés par l’actualité sur les droits de douane” et l’incertitude qui en résulte, poursuit-il. Mais les investisseurs se posent également “des questions sur la soutenabilité de la dette française à une échéance si lointaine”.