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Google propose de créer un podcast IA à partir des résultats d’une recherche

Google a lancé vendredi une nouvelle fonctionnalité qui permet de transformer, en quelques secondes, les résultats d’une recherche sur son moteur en podcast généré par intelligence artificielle (IA).Audio Overviews est bâti sur le modèle d’IA générative de Google, Gemini, et utilise les éléments textuels produits par une demande pour créer un programme audio.Le podcast se présente comme une conversation vivante entre deux personnes, dont la voix est synthétisée par IA, qui se penchent sur le sujet qui intéresse l’internaute.Ce court format de quelques minutes “vous offre un moyen pratique de vous informer, sans avoir à utiliser vos mains, pour pouvoir faire autre chose en même temps ou parce que vous préférez l’audio” au texte, explique Google dans un message publié sur son site.Cette nouvelle offre témoigne de la volonté des grands acteurs de l’IA générative de simplifier au maximum les interactions des utilisateurs avec l’intelligence artificielle.Beaucoup estiment que dans ce nouvel environnement, la voix et le son devraient jouer un rôle beaucoup plus important que précédemment, comme l’illustrent déjà les assistants vocaux Siri ou Alexa.Google avait déjà mis en ligne, en septembre, une fonction sur sa plateforme d’IA générative NotebookLM capable de décliner un ou plusieurs documents dans une version podcast IA, également sur un mode conversationnel.

Médias: Sophie Gourmelen prend la tête du groupe Ebra

Jusqu’ici directrice générale du Parisien – Aujourd’hui en France, Sophie Gourmelen a été nommée présidente du groupe de presse régionale Ebra à partir de septembre 2025, a annoncé vendredi Crédit Mutuel Alliance Fédérale, son actionnaire unique, six mois après la démission de Philippe Carli.L’ancien président du groupe de presse Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), Philippe Carli, mis en cause pour avoir “aimé” sur le réseau social LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite, avait annoncé quitter ses fonctions en janvier.Sophie Gourmelen, décrite dans le communiqué comme “professionnelle reconnue des médias” et du numérique, aura pour “mission principale de poursuivre les travaux déjà engagés pour un retour à la rentabilité” du groupe qui compte neuf quotidiens régionaux où travaillent plus de 1.400 journalistes.Elle devra “notamment renforcer la stratégie de transformation numérique en cours, tant sur le plan éditorial que marketing, ainsi que poursuivre la diversification des activités du groupe”, est-il encore indiqué.Sophie Gourmelen sera aussi chargée de “poursuivre les efforts entrepris ces dernières années pour rétablir l’équilibre financier” du groupe, tout en travaillant à “répondre aux nouvelles attentes du public et à rajeunir le lectorat” et à “diversifier son modèle économique”.Ebra édite Le Dauphiné libéré, Le Bien public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès, L’Est républicain, Le Républicain lorrain, Vosges Matin, L’Alsace et Les Dernières nouvelles d’Alsace, des titres qui couvrent au total 23 départements dans l’est de la France.”C’est avec une grande fierté que je rejoins la présidence du Groupe Ebra”, a commenté la nouvelle dirigeante, citée dans le communiqué et disant mesurer “pleinement l’importance de notre mission: garantir une information fiable et ancrée dans la vie des territoires”. Diplômée de l’école de commerce Excelia, Mme Gourmelen a entamé sa carrière chez International Master Publishers en 1990, avant de rejoindre en 2006 Prisma Presse. Elle rejoint en 2008 le Groupe Les Echos où elle devient directrice déléguée marketing digitale et intègre le comité exécutif. Elle était directrice générale et directrice de publication du Parisien – Aujourd’hui en France depuis 2016.Jusqu’à sa démission, Philippe Carli dirigeait le groupe depuis 2017. Il avait été épinglé, mi-janvier, par Mediapart pour avoir “aimé” des messages émanant de personnalités d’extrême droite comme la députée européenne (Reconquête!) Sarah Knafo.L’intérim à la présidence avait été confié à Éric Petitgand, directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

Neuf ans après sa sortie, Pokémon Go attire les foules à Paris

“C’est la première fois que cet évènement a lieu en France, on ne pouvait pas louper ça!” A l’occasion du Pokémon Go Fest, des milliers de fans du jeu mobile devenu phénomène mondial dès sa sortie à l’été 2016 se réunissent de vendredi à dimanche dans un parc au sud de Paris.Ce jeu en réalité augmentée, qui consiste à attraper grâce à son smartphone des créatures virtuelles cachées dans le monde réel, a été téléchargé plus d’un milliard de fois. Selon le cabinet spécialisé Sensor Tower, les joueurs ont même dépensé plus de 6 milliards de dollars dans l’application sur les six premières années qui ont suivi sa commercialisation.Même si Pokémon Go ne connaît plus le même succès qu’à ses débuts, il rassemblait toujours près de 30 millions de joueurs mensuels en 2024, d’après des chiffres du studio propriétaire du jeu, Scopely. Dans les allées du Parc de Sceaux, métamorphosées pour la première édition française du Pokémon Go Fest (après le Japon, les États-Unis, Berlin, Londres ou Madrid), les chasseurs de Pokémon déambulent entre les arènes aux couleurs des différentes équipes, les chapiteaux accueillant des mascottes à l’effigie de leurs spécimens favoris et l’immense statue de Pikachu, star du jeu, qui trône devant l’entrée du château.Pendant trois jours, les 60.000 fans de la franchise japonaise participant à l’événement peuvent tenter d’attraper pour la première fois le nouveau Pokémon “Volcanion” et profitent surtout d’un “moment en communauté” avec des joueurs venus du monde entier. “Le Pokémon Go Fest est surtout là pour encourager les communautés à se retrouver, parce que nous sommes un jeu mobile mais nous voulons nous assurer que les gens se rencontrent dans la vraie vie, c’est un peu la mission première de ce jeu”, explique à l’AFP Moïse Kabongo, marketing manager de Pokémon Go France.- “Jeu éternel” -Et le pari semble réussi: “on vient surtout pour voir des gens qu’on voit sur YouTube, pour retrouver des copains, pour rencontrer des gens qu’on ne connaît que sur les messageries”, raconte Marc Decausse, un sexagénaire venu de Toulouse pour le festival.  Le retraité converti par son petit-fils a participé à un “safari Pokémon” à Barcelone en 2023. Pour lui, l’aspect social compte avant tout: “c’est un des rares jeux mobiles où il faut autant jouer avec les autres”, en échangeant des cadeaux, des Pokémon ou en participant ensemble à des combats, résume-t-il.Jack, Néo-Zélandais de 25 ans, porte lui une pancarte en carton proposant d’échanger avec les autres participants des “Pokémon régionaux” de son continent (certaines créatures étant uniquement disponibles dans des régions spécifiques).”Le jeu se renouvelle sans cesse, il propose de nouvelles choses chaque saison, c’est pour ça que je ne me lasse pas”, explique celui qui est dresseur sur Pokémon Go depuis près de neuf ans.”Nous essayons de faire évoluer constamment le jeu en ajoutant toujours plus de nouvelles fonctionnalités, parce que nous concevons Pokémon Go comme ce qu’on appelle un +jeu éternel+”, abonde avec fierté le directeur produit Michael Steranka, qui assure que le rachat en mars de la société éditrice Niantic par le géant du divertissement sur mobile Scopely n’a “rien changé”.”Pokémon Trading Card Game Pocket”, jeu en ligne sorti l’année dernière, est le dernier grand succès de la licence. Entre fin octobre et fin décembre 2024, il a généré près de 180 millions de dollars (171 millions d’euros) de recettes.   

Touchée par la crise des médias, l’AFP annonce un “programme d’économies”

L’Agence France-Presse (AFP) va engager un “programme d’économies” de 12 à 14 millions d’euros sur 2025 et 2026, à cause d’une “dégradation durable” de ses perspectives financières liée à la crise mondiale des médias, a annoncé son PDG, Fabrice Fries, vendredi.”Nous engageons sans attendre un programme d’économies de court terme” pour “dégager environ 2 millions d’économies” d’ici fin 2025, a déclaré M. Fries dans un message vidéo diffusé en interne.Pour 2026, “la marche sera bien plus haute” puisqu’il faudra “dégager entre 10 et 12 millions d’euros d’économies”, a-t-il poursuivi. Cela “ne sera possible que si on adapte notre organisation, nos structures, nos modes de fonctionnement (…), sans ralentir nos investissements”.”Ce sont de mauvaises nouvelles que j’annonce (…) mais je sais que l’Agence a du ressort”, a ajouté M. Fries.Selon lui, après sept années de progression continue, les “revenus commerciaux” de l’AFP “vont régresser cette année”, avec près de 8 millions d’euros en moins par rapport à ce qui est prévu dans le budget.Ce “recul” a plusieurs raisons. D’abord, un “attentisme économique mondial lié à la crainte d’une récession”.Ensuite, des annulations de contrats dues à “la pression” mise par des “gouvernements autoritaires ou populistes” sur des clients de l’AFP.A ce titre, il a cité la fin du programme de fact-checking de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP, et “l’arrêt brutal” du contrat avec la radio publique Voice of America, que l’administration Trump veut démanteler.Dernière explication invoquée pour la baisse des revenus: l’AFP a “certainement surestimé” sa “capacité à faire reconnaître et rémunérer” par “les acteurs de la tech” sa “propriété intellectuelle” sur ses contenus.Plus largement, cette “dégradation durable” est, selon M. Fries, une conséquence de la mauvaise santé des médias clients de l’AFP, bouleversés par les nouveaux usages numériques. D’autant que “viennent s’y greffer les progrès stupéfiants de l’intelligence artificielle”.Selon l’intersyndicale CGT-SNJ-Sud-FO et CFE-CGC de l’AFP, des “premières pistes” d’économies seront annoncées lors d’un conseil d’administration, avant un comité social et économique le 11 juillet pour les détailler.Les syndicats “se mobiliseront pour la défense de l’emploi et de conditions de travail permettant de poursuivre la mission de l’AFP pour un journalisme de qualité”, ont-ils promis dans un communiqué.Ils se donnent “pour mission d’aller voir les parlementaires et sensibiliser l’opinion afin que la plus grande agence de presse mondiale non anglo-saxonne n’entame pas un rabougrissement mortifère”, alors qu’elle vient de fêter ses 80 ans.En 2024, l’AFP a réalisé un résultat net de 200.000 euros et un chiffre d’affaires de 326,4 millions d’euros. Outre ses revenus commerciaux, elle reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (118,9 millions d’euros en 2024).L’AFP est l’une des trois agences mondiales d’information, avec AP et Reuters. Elle emploie 2.600 collaborateurs de 100 nationalités et fournit de l’information en six langues.Elle jouit d’un statut particulier. Elle n’est pas une entreprise publique mais n’a pas d’actionnaires, et ses clients, dont l’Etat français, siègent à son conseil d’administration.

Vérification de l’âge en ligne: Google opposé à tout contrôle au niveau des boutiques d’applications

Le géant américain de la “tech” Google a réaffirmé vendredi son opposition à la proposition “trompeuse” poussée par son rival Meta (Facebook, Instagram) d’instaurer une vérification de l’âge des utilisateurs en ligne au niveau des boutiques d’applications.Imposer cette mesure à Google Play ou à l’App Store d’Apple “nécessiterait le partage de données granulaires sur les tranches d’âge avec des millions de développeurs qui n’en n’ont pas besoin”, fait valoir Google dans une note de blog, se disant “préoccupé par les risques que cette +solution+ ferait peser sur les enfants”.Une position partagée par Apple: dans un livre blanc publié en février, la firme de Cupertino soulignait que “seule une petite partie des applications nécessite une vérification de l’âge” et que “le bon endroit” pour appliquer cette vérification se limite “aux sites web et applications” concernés.Selon Google, cela permettrait également “aux développeurs d’application de se soustraire à leurs responsabilités” tout en étant inefficace, car “les ordinateurs ou autres appareils couramment partagés au sein des familles ne seraient pas couverts”.Le groupe répond ainsi à une campagne publicitaire lancée en mai par Meta appelant à une “réglementation européenne exigeant la vérification de l’âge et un accord parental sur l’app store”, afin de “mieux protéger” les mineurs.”Les ados utilisent en moyenne 44 applications par semaine. La vérification de l’âge au niveau de l’app store simplifierait donc la vie des parents qui n’auraient à confirmer l’âge de leur enfant qu’une seule fois au lieu de le faire pour chaque application”, soutient Meta sur le site d’Instagram.Le règlement européen sur les services numériques (DSA), entré en vigueur l’an dernier, stipule que la vérification de l’âge des utilisateurs de services relève des applications ou des sites eux-mêmes.Mais certains fournisseurs de contenus, comme le géant des sites pornographiques Aylo, défend une vérification de l’âge au niveau des appareils et de leur système d’exploitation.Cette approche “modifierait les protocoles du web décentralisé, avec des conséquences difficiles à anticiper”, répond Google dans sa note de blog.Cette passe d’armes intervient alors que le sujet prend de l’ampleur en France et en Europe.La semaine dernière, plusieurs pays de l’UE, dont la France, l’Espagne et la Grèce, ont appelé Bruxelles à davantage encadrer l’utilisation des plateformes en ligne par les enfants, face aux inquiétudes concernant leur caractère addictif mais aussi les dangers liés au cyberharcèlement ou à la prolifération des discours de haine.Mardi, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans en France si, “d’ici quelques mois”, cela ne se faisait pas au niveau européen.

Meta investit des milliards dans Scale AI pour se relancer dans l’intelligence artificielle

Meta va effectuer un investissement “significatif” au capital de la start-up d’intelligence artificielle Scale AI, opération qui la valorise 29 milliards de dollars, signe du coup d’accélérateur de la maison mère de Facebook dans l’IA.Interrogé par l’AFP sur la taille de cette participation, chiffrée par plusieurs médias américains à 49%, Scale AI n’a pas donné suite dans l’immédiat, son communiqué publié jeudi évoquant seulement une part minoritaire du capital.Meta a également confirmé ce rapprochement, qualifié de “partenariat stratégique”, selon un déclaration transmise à l’AFP.Pour obtenir 49% des actions de Scale AI avec cette valorisation, Meta devrait débourser un peu plus de 14 milliards de dollars.Cela en ferait le deuxième plus important investissement de la société derrière les 19 milliards déboursés pour l’acquisition de la plateforme de messagerie WhatsApp en 2014.La transaction s’effectue sur la base d’une valorisation plus que doublée par rapport à la dernière levée de fonds de Scale AI, en mai 2024.Meta était déjà entré au capital à cette occasion, de même qu’Amazon, Intel ou le champion des puces IA Nvidia, la jeune pousse de San Francisco étant alors estimée à 13,8 milliards de dollars.Scale AI est une société très peu connue du grand public, qui s’est spécialisée dans la mise en état de données utilisées pour développer les grands modèles d’IA générative.La qualité des données qui alimentent ces logiciels est souvent considérée comme au moins aussi importante que les modèles eux-mêmes, car elles sont déterminantes dans les résultats proposés par l’IA générative.- Cap sur la “superintelligence” -L’initiative de Meta, dont le bruit circulait depuis plusieurs jours déjà, vise à la relancer dans la course à l’IA, le groupe étant l’objet d’un certain scepticisme quant aux résultats obtenus jusqu’ici.La dernière version de son grand modèle (LLM), Llama 4, lancée début avril, a été mal accueillie, certains critiquant ses performances jugées décevantes dans plusieurs domaines, notamment l’écriture de code.Pour ne rien arranger, l’entreprise de Menlo Park (Californie) a soumis à la plateforme d’évaluation d’IA générative LMArena une version de Llama 4 différente de celle disponible pour le grand public, afin d’obtenir de meilleurs résultats.La déconvenue est d’autant plus marquée que Meta a investi des milliards de dollars dans l’IA générative et en a fait l’une de ses priorités stratégiques.Selon plusieurs médias américains, les grands concurrents de l’entreprise californienne dans l’IA ont même réussi à débaucher plusieurs de ses ingénieurs. Dans le cadre de l’accord annoncé jeudi, le patron de Scale AI, Alexandr Wang, va rejoindre Meta, “pour pour participer à nos travaux sur la superintelligence”, selon le groupe dirigé par Mark Zuckerberg.”Nous en dirons davantage dans les prochaines semaines sur ce projet et les gens formidables qui vont rejoindre l’équipe”, a expliqué Meta.Selon le New York Times, l’empire des réseaux sociaux prévoit de créer un laboratoire de recherche dédié à la “superintelligence”, considéré comme le stade où l’IA atteindra un niveau de réflexion et de compréhension supérieur à celui des humains.L’actuel responsable de la stratégie de Scale AI, Jason Droege, va assurer le rôle de directeur général par intérim.Certains observateurs interprètent l’initiative de Meta comme une manière très onéreuse d’attirer plusieurs talents IA de premier plan, dont Alexandr Wang, qui a créé Scale AI en 2016 à 19 ans seulement.Des médias rapportent que Mark Zuckerberg s’est personnellement impliqué dans le projet et a directement intercédé auprès du jeune dirigeant.Dans un message aux équipes de Scale AI, il a indiqué qu’il emmènerait avec lui d’autres ingénieurs chez Meta, des médias américains évoquant plusieurs dizaines de salariés.Le patron de Scale AI a laissé entendre qu’il avait accepté la proposition de Meta en partie parce qu’elle permettait de racheter les actions détenues par les salariés, alors qu’il leur était difficile de les vendre jusqu’ici parce que la société n’est pas cotée.

Courants et mammifères marins: à VivaTech, des start-ups veulent décarboner les activités maritimes

Mettre l’intelligence artificielle (IA) au service de la protection des océans: au salon VivaTech, plusieurs start-ups sont venues vanter leurs solutions pour décarboner le transport maritime et protéger la biodiversité.”L’efficacité des opérations de pêche constitue un problème majeur au Japon. De nombreux pêcheurs passent beaucoup de temps à chercher des poissons dans l’eau”, explique à l’AFP Yusuke Tanaka, patron d’Ocean Eyes, présent au plus grand événement européen consacré à la tech qui se tient cette semaine à Paris. Son entreprise propose ainsi une solution de prévision des conditions océaniques, à partir de données récoltées via satellite et traitées par l’IA, répondant à un double enjeu économique et environnemental pour réduire la consommation de carburant – coûteux et polluant – des pêcheurs.A plus de 900 kilomètres de Nice, où s’achève vendredi la conférence des Nations Unies sur l’Océan (Unoc), les allées de VivaTech se sont emparées à leur manière du sujet de la protection des océans.- “Mille fois” plus rapide – La start-up japonaise n’est pas seule à vouloir convaincre de l’utilité des nouvelles technologies dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre en mer.”Dans la décarbonation du transport maritime, on dit souvent que la première chose qu’on peut faire, c’est réduire la vitesse des navires”, pointe Alexandre Stegner. Mais cet océanographe, qui préside la start-up française Amphitrite, a conçu avec son équipe une autre solution, fondée sur la prédiction des courants marins.”On a une IA qui fusionne plusieurs couches de données satellite (…) qui correspondent à des variables physiques différentes”, traitées pour aboutir à des prédictions sur sept à dix jours, explique-t-il.Pour les bateaux, les courants sont “une façon simple d’économiser du carburant” en réorientant légèrement leur trajectoire pour gagner jusqu’à “4 nÅ“uds”, soit environ 7,5km/h. Cette solution ne serait pas possible sans l’intelligence artificielle, assure Alexandre Stegner. “Le grand intérêt, c’est qu’un réseau de neurones peut calculer une prévision météorologique mille fois plus vite qu’un modèle numérique standard utilisant un supercalculateur”.”On est obligés d’utiliser l’intelligence artificielle parce que, dans le monde naturel, il y a trop de paramètres” pour permettre leur traitement manuel, appuie Emily Charry Tissier, biologiste et fondatrice de la start-up canadienne Whale Seeker, qui travaille sur la détection des mammifères marins grâce à l’IA. – Convaincre les grandes entreprises -Si l’utilisation des nouvelles technologies dans le secteur océanique est qualifiée de “très bonne chose” par le directeur des affaires internationales de la Fondation Tara Océan, André Abreu se veut prudent. “La technologie, oui, mais pour quel but? Pour pêcher toujours plus? Finalement, ça reviendrait à se tirer une balle dans le pied”, alerte-t-il. Chez Whale Seeker, Emily Charry Tissier défend une approche raisonnée de la technologie, orientée vers des solutions durables. “J’aimerais que le marché puisse reconnaître ses limites, pas les limites de ce que l’on peut faire, mais de ce que l’on devrait faire”, insiste-t-elle.Dans cette perspective, son entreprise a déjà refusé un contrat avec une entreprise qui souhaitait pouvoir détecter la présence de baleines afin de pêcher les bancs de poissons environnants.Mais les start-up restent dépendantes des grandes entreprises du secteur maritime pour obtenir des contrats et se développer.Si Alexandre Stegner salue les “réglementations qui poussent le transport maritime à se décarboner”, Emily Charry Tissier se tourne quant à elle vers le secteur privé. “La technologie évolue tellement plus vite que la régulation, (…) ce que j’aimerais, c’est que les grosses entreprises décident elles-mêmes d’être responsables”. 

Vérification de l’âge: coup de semonce de l’Arcom envers 5 sites pornographiques

L’Arcom a mis en garde cinq sites pornographiques qui n’ont pas mis en place un système de vérification de l’âge de leurs utilisateurs, première étape avant un éventuel blocage, a indiqué jeudi le gendarme du numérique.Etablis à Chypre ou en République tchèque et accessibles en France, ces sites (Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix) ne respectent ainsi pas la loi de 2024 obligeant les éditeurs de sites X à mettre en place un système d’identification empêchant les mineurs d’y accéder.L’autorité leur a donc adressé “une lettre d’observations, première étape avant un éventuel blocage et déréférencement, en cas de persistance du manquement”, a-t-elle expliqué dans un communiqué. L’Arcom “notifiera parallèlement son intention d’agir aux autorités nationales concernées, conformément aux engagements européens de la France”, a-t-elle ajouté.Le gendarme du numérique a en outre précisé ne pas être “intervenu, à ce stade, auprès des services fournis par le groupe Aylo”, maison mère des plateformes Youporn, Pornhub et Redtube.Cette dernière a rendu leurs contenus inaccessibles en France depuis la semaine passée, pour protester contre cette obligation de vérification de l’âge des utilisateurs.Selon une étude menée sur le premier semestre 2024 par l’Arcom, près de 40% des enfants en France accèdent à des sites pornographiques chaque mois.Les éditeurs de sites X doivent exiger l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de double anonymat qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.Aylo, qui revendiquait sept millions de visiteurs quotidiens en France sur ses différentes plateformes, défend une vérification de l’âge au niveau des appareils et de leur système d’exploitation.”La vérification de l’âge des utilisateurs de services est une responsabilité clairement attribuée par le règlement européen sur les services numériques (DSA) aux plateformes elles-mêmes, qui ne peuvent s’en défausser sur d’autres acteurs”, a toutefois rappelé l’Arcom dans son communiqué.D’autres pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne imposent eux aussi des restrictions d’accès aux sites X liées à l’âge.

Vérification de l’âge: coup de semonce de l’Arcom envers 5 sites pornographiques

L’Arcom a mis en garde cinq sites pornographiques qui n’ont pas mis en place un système de vérification de l’âge de leurs utilisateurs, première étape avant un éventuel blocage, a indiqué jeudi le gendarme du numérique.Etablis à Chypre ou en République tchèque et accessibles en France, ces sites (Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix) ne …

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Bayrou exhorte “les grands” groupes de la tech à aider “les petits”

François Bayrou a exhorté jeudi à Paris au salon des nouvelles technologies VivaTech “les grands” groupes à aider “les petits”, à l’instar de dix grandes entreprises qui ont franchi le milliard d’euros d’investissements dans les start-ups. “ll n’y a de stratégie de conquête, pour l’IA, le numérique, les start-ups, que si les grands aident les petits. Que si une chaîne se crée entre les plus grands groupes et (…) les débutants”, a déclaré le Premier ministre au stand de la French Tech.”La France est un pays qui a de très grandes difficultés. On les connaît et on va devoir les affronter, mais avec des atouts comme aucun autre pays n’en a”, a-t-il salué devant la presse, voyant dans VivaTech “une rencontre formidable” pour les entreprises du numérique ou de l’intelligence artificielle (IA).A ses côtés la ministre déléguée à l’IA et au numérique Clara Chappaz a annoncé le franchissement de “la barre du milliard d’euros d’investissements par les grands groupes pour acheter des solutions des start-ups”. Les huit groupes fondateurs de ce programme “Je choisis la French Tech”, lancé en 2023, ont été rejoints cette année par deux nouveaux: Capgemini et Sopra Steria. Le programme vise 2 milliards d’euros d’engagements d’ici 2027, selon Matignon.”C’est non seulement un engagement qui aide absolument les start-ups à accélérer” mais aussi à “construire l’innovation de demain”, a-t-elle souligné.Outre Mme Chappaz, M. Bayrou était accompagné par trois ministres: Éric Lombard (Economie), Laurent Marcangeli (Fonction publique) et Philippe Baptiste (Recherche).Au Pavillon du numérique de l’Etat, M. Marcangeli a annoncé un partenariat avec la start-up française Mistral pour “équiper 10.000 agents” de la Fonction publique avec son logiciel conversationnel Le Chat, similaire à ChatGPT.A terme, il s’agit de mettre cette technologie à la disposition des 5,7 millions d’agents publics en France.Ainsi “on démultiplie la capacité d’action des agents” et “on multiplie les services qu’on peut rendre à la population”, a salué M. Bayrou.Â