Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.
Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.
