Vingt présidentes de Parlement, dont Yaël Braun-Pivet en France ou Roberta Metsola au Parlement européen, ont réaffirmé lundi leur engagement en faveur du droit des femmes en Afghanistan, dans une tribune parue dans le journal Le Monde.”L’Afghanistan est aujourd’hui l’unique pays à interdire l’éducation aux filles de plus de 12 ans et aux femmes. (…) Les jeunes filles afghanes ne peuvent être privées d’un droit universel et fondamental !”, s’indignent les présidentes de Parlement signataires, comme l’ex-présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, l’Espagnole Francina Armengol ou encore l’Angolaise Carolina Cerquiera. “Le dernier décret sur +la prévention du vice et la promotion de la vertu+ a planté le dernier clou dans le cercueil des libertés des femmes. Désormais, il leur est interdit de sortir seule de chez elles, de faire entendre leur voix en public, de déclamer un poème. Leur crime ? Etre femme. Leur faute ? Exister”, regrettent les présidentes de Parlement, promettant: “nous n’abandonnerons pas les femmes afghanes”.Pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, elles ne sont pas les seules pas à s’exprimer sur le sujet, puisque près de 160 sénateurs français se sont également alarmés lundi de la situation des femmes en Afghanistan, dénonçant un “apartheid fondé sur le genre” dans ce pays en proie, écrivent-ils, à un “régime tyrannique” qui “prive les femmes de tous leurs droits”.”Déjà privées de visage, les femmes afghanes se retrouvent sans voix au chapitre, sans voix tout court”, s’indignent 158 sénateurs dans une tribune transpartisane transmise à l’AFP.”Les talibans instaurent, sous nos yeux, le premier apartheid de genre de l’histoire moderne de l’humanité”, insistent les parlementaires, dans une initiative portée par la sénatrice centriste Dominique Vérien, présidente de la délégation aux droits des femmes. Ces élus de tous les groupes politiques du Sénat appellent l’ONU à “ne légitimer en aucune façon un système d’oppression institutionnalisé” visant à “l’effacement des femmes”. Ils demandent aux partenaires européens de la France de “reconnaître que ces persécutions constituent un crime contre l’humanité fondé sur le genre”. L’ONU accuse également les talibans d’avoir instauré un “apartheid de genre” depuis leur retour au pouvoir en 2021, en chassant progressivement les femmes de l’espace public.Actuellement, les Afghanes ne peuvent plus étudier au-delà du primaire, aller dans les parcs, les salles de sports, les salons de beauté, ni quasiment sortir de chez elles sans chaperon.